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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 18:01

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V. APRES Vatican d'Eux,

 

LE DROIT DIVIN est SEMPER IDEM,

 

mais ECLIPSE derrière UNE HIERARCHIE FAUSSEMENT APPARENTE

 

 

 

A) Respecter les faits, leur appliquer une logique adéquate, afin de les qualifier « théo-logiquement »

 

 

1.Il faut admettre en toute son ampleur le châtiment: l'Eglise est éclipsée (la T.S.V.M. dixit).

 

Ce sont les faits et la discipline de la Foi qui ouvrent les yeux de l'intelligence d'un côté sur la nouvelle religion néo-moderniste, noachide, démocratique et néo-talmudique, et de l'autre sur la contradiction entre d'une part, un ostensible pontife faillible de cette nouvelle religion et d'autre part, l'indéfectibilité nécessaire cependant du Pape à la tête de l'Eglise Catholique.

 

Cette tension régnant entre la Foi et le défi Révolutionnaire rend éclatante, répétons-le, la vacuité de déductions théologiques faites pour la situation de 2014, dont les prémisses ne s'appuient plus que sur une paraphrase subjectivement traditionaliste, - et anachronique depuis V2, - des théologiens et canonistes antérieurs à la «Révolution de 1789 dans l'Eglise ».

 

2. Il convient en premier lieu,

de partir des faits actuels, et de renoncer à « bâtir un mur » d'interprétations canoniquement rhétoriques, autour du Droit Divin, Prophétique et Souverain de la Révélation, - comme l'ont fait les Pharisiens il y a deux millénaires -. Il ne faut pas le confisquer par «attachement», psycho-affectivement choisi, à la liturgie ancienne, ou par seule nostalgie de la société pré-Révolutionnaire.  Prenons modèle sur la démarche du si exceptionnel St. Pie X qui a procédé notamment dans Pascendi, par induction, au moyen d'outils et de disciplines comme l'histoire, la philosophie, le droit, l'exégèse, pour analyser le système moderniste qui avait fait son intrusion sournoise dans la théologie moderne. Alors l'on marchera peut-être sur le chemin d'une qualification synthétique de la théologie dominante actuelle, et donc de sa dénonciation franche et hardie, sans avoir à se défausser, en blasphémant le Droit Divin, sur le sophisme tautologique du juge d'instruction canonique, rempli d'autant plus de l'Autorité souveraine pour apprécier les arcanes subtiles de défense des faux-prophètes modernistes, et qu'il n'existe tout simplement pas!

 

Et en second lieu et concomitamment,

il faut tenir l'autre bout de la chaîne, et considérer la Vie surnaturelle, en procédant par analogies, comparaisons, et donc raisonnements dialectiques, afin de tâcher de résoudre la contradiction trompeuse, qui ne peut pas régner dans la vie canonique ET surnaturelle de l'Eglise entre un pape indéfectible et un pape faillible. Dès lors, l'on ne pourra pas soutenir que la Rédemption doive et puisse emprunter le canal d'une succession, d'un caractère nécessaire, général et universel d'individus physiques sans d'aléatoires pauses concrètes, accidentelles, et transitoires.

 

3.En foi de quoi c'est en soutenant, non pas un syllogisme démonstratif, qui reste impossible aux traditionalistes légitimant un apostat public en lui appliquant de manière superficielle la vulgate trans-historique qu'ils ânonnent sur le Pape, comme aussi impossible aux guérardiens, et leur pape « virtuel », mais en conduisant une induction harmonisant la mystique, la philosophie et la théologie, comme un R.P. Garrigou-Lagrange en a jeté les bases.

 

L'heure actuelle ne se satisfait pas de théologie de salon, mais exige que des théologiens travaillent réellement et s'inspirent de la méthode de St Thomas d'Aquin, qui domestiquait la philosophie moderne de son temps, l'aristotélisme, jusqu'à produire en la conjuguant à la Révélation, une théologie philosophique nourrissante et lumineuse sur cette dernière. En les attendant, et à notre humble niveau, bornons-nous à soutenir qu'une officine de fausse apparence pour maintenir la Succession Apostolique ostensible, ne possède pas plus de valeur que la Synagogue face au Temple de Saint-Esprit, et ne fait qu'exalter le désir des enfants de l'Eglise éclipsée que soit désigné un jour très prochain, un pape conforme à la théologie catholique et au droit divin. Ce grand Pape confondra les superbes, et remettra alors la Vérité dans tous ses droits.

 

B) Assujettir la situation factuelle de l'Eglise au Droit Divin positif:

 

Pourquoi et comment?

Il faut remonter au principe supérieur, universel, commun du Droit Divin positif qui est «à la base de tout» dans l'Eglise. Ce faisant, LQ semble nourrir l'illusion d'en tirer la conclusion théorique et pratique exhaustive et satisfaisante, lorsque elle ne redescendant de ce principe, que de manière abrégée et restreinte, au principe particulier de désignation du Pape. S'agissant d'un principe supérieur, la simple logique nous dit que son angle d'application est général à l'ensemble des principes secondaires participant du principe universel. Ainsi que nous l'avons déjà vérifié supra, la piste de compréhension doit être recherchée conjointement dans le principe (théorique) supérieur, et dans le domaine d'application (pratique) le plus large possible.

 

Dès lors, si le Droit divin, à la base de tout, exprime l'Autorité de l'Eglise enseignante, sanctifiante et magistérielle, il exprime ipso facto, en corollaire, dans les mêmes mouvement, temps et espace, le devoir de soumission de l'Eglise enseignée, sanctifiée et gouvernée. Si l'Eglise est «squattée», c'est aussi parce que la véritable Hiérarchie potentielle et mise sous le boisseau Conciliaire, néglige de faire valoir sa légitimité et ses droits ; «la force principale des mauvais, c'est la lâcheté et la faiblesse des bons.» (Saint Pie X). C'est aussi parce que des traditionalistes se rebellent en une posture schismatique et hérétique et blasphématoire, comme ce blogue LQ, contre l'obligation absolue de chaque fidèle d'être una cum exclusivement un Pape, soit un Pape enseignant publiquement le dépôt de la Foi de toujours.

 

Bien loin de s'arroger un droit impossible de « juger le Pape», les catholiques semper idem s'astreignent à leur devoir baptismal de Droit divin d'unir, dans la soumission, leur acte de Foi à l'acte de foi qui doit être en tous points identique à celui que doivent poser, ou plutôt sont sont censés poser, les papes Conciliaires, et non pas seulement à l'acte de foi qui serait « analogue », ou (faussement) « ressemblant » , ou « à l'image », si l'on se réfère à leurs opérations actuelles de propagande, comme l'idéologie du « care », qui est évangéliquement maquillée, de Senor Bergoglio.

 

 

Le Card. Billot écrit : « En effet, la fonction de Saint Pierre est celle d’un chef qui doit exercer son influence sur tout le reste du corps et donc, si les clefs sont attachées à la fonction du chef, cela veut dire qu’elles sont données au corps entier, puisque le corps ne saurait en demeurer privé du moment que le chef demeure toujours et accomplit sans cesse sa fonction. »(Traité de l'Eglise, t.II)

 

Si le Corps ne peut pas être privé des clés de Monarque, Pontife, Docteur de sa Tête , c'est parce qu'il est aussi lui-même un peuple de prêtres de rois et de prophètes (1P,II,9). Or la tête visible de Rome n'exerce plus son influence visible sur tout le reste du corps, au point que les traditionalistes pratiquent un schisme soi-disant efficace, commode et contingent. Ils allèguent, en outre, personnifier de manière exceptionnelle, singulière, concrète, Tradition Apostolique.

 

Ils se posent en régents et tuteurs d'un pape discrédité, à l'instar des rabbins pratiquant une Loi Orale et efficace, face au Sacerdoce paganisé de le fin du Seconde Temple. Ils prétendent que « leur mur de tradition » serait édifié sur le Droit Divin, à l'imitation de la Loi Orale pharisienne qui a été prétendûment construite, elle aussi,  depuis la Révélation Mosaïque...Telle est la profession de foi concrète que manifestent publiquement  les petits « vicaires traditionnels», de base et autoproclamés du Pape défaillant, comme nous l'avons noté plus haut...

 

C) Le raisonnement conforme à la théologie catholique en conséquence.  

 

1.Pour chaque Enfant de l'Eglise, le Dépôt de la Foi et l'Autorité inhérente à la Vérité de l'Eglise ne passent par le filtre de l'Autorité du Monarque Pontifical de droit divin qu'après avoir franchi l'Acte de Foi librement soumis et intelligent. Cet acte personnel ne peut et ne doit être identique qu'à l'Acte de Foi public émanant dudit Monarque Pontifical. Puisque sans cet Acte de Foi Catholique, nul sacrement, et donc nulle prière catholique d'enfant adoptif qui puissent atteindre Dieu Notre Père, et donc nulle Eglise Catholique.

 

Comme chaque fidèle donc, nous avons appris, nous comprenons, et nous affirmons que N.-S.J.-C. a fondé Son Eglise sur la Chaire de Vérité. Celle-ci est nécessairement, généralement, universellement, infaillible dans la Succession apostolique, sans discontinuité morale – par rapport à l'entité des successeurs - , et nonobstant de contingentes et particulières discontinuités physiques éventuelles.

 

Pour contredire le b.a. ba catholique , LQ croit pouvoir manœuvrer à partir de la citation suivante:

« Selon l’opinion la plus partagée par les docteurs et principaux théologiens (Suarez, Cajetan, etc.), le Christ, par une providence particulière, et pour le bien commun et la tranquillité de l’Église, continue de donner juridiction à un pontife même manifestement hérétique, jusqu’à ce qu’il soit déclaré hérétique manifeste par l’Église. » (Billuart, De Fide, diss. V, a. III, § 3, obj. 2).

Mais LQ s'interdit de voir l'anarchie dans son église Conciliaire chérie, et le caractère effrontément hors-contexte de cette citation ; elle procède à une généralisation frauduleusement hâtive : l'attribut « manifeste » n'est qu'une part de l'attribut « public » ; elle détourne le sens de l'affirmation: le pape apparent évoqué par Billuart est un faux pape et non le vrai pape réel, certain quasiment «malade» (cf. Mgr Williamson) mais réel et auquel LQ confie toute sa foi : S.S.François, saint désigné.  

 

En effet Billuart situe (1) la doctrine dans le cadre ordinaire de l'Eglise en ordre, c'est-à-dire comportant la Hiérarchie, les sacrements, et la pastorale orthodoxes;

son objet est (2) le pape ayant été élu dans le cadre de droit commun du Droit Divin dirions-nous, qui deviendrait, réellement mais de façon occulte, hérétique ;  

et le pape qui est (3) susceptible, dans ce cadre ordinaire, d'être déclaré ultérieurement comme tel, par l'Autorité de l'Eglise en ordre.  

 

De fait, « Le bien commun et la tranquillité de l'Eglise » signifie pour l'Eglise d'assurer les conditions de réalisation de sa fin, le Salut des âmes.

 

2.Et la doctrine indique que parmi les normes d'application canonique de la Loi divine aux situations temporelles exceptionnelles, figure la notion d'apparence qui permet notamment de protéger l'erreur commune. A ce sujet, nous renvoyons à la réponse publiée par J.-B. Tournaire sur LQ sur les fils de discussions consacrés au sédévacantisme, en fin d'année 2011.

 

En conséquence la signification authentique du texte latin de Billuart peut être restaurée ainsi, nous nous inspirons des observations sur le site micael (Fulgurator, abbé Zins, et Carolus).

Bien qu'ayant perdu le pontificat et donc toute juridiction ordinaire en même temps, mais avant que son hérésie et son usurpation ne soient reconnues publiquement,
un titulaire du Siège , faussement pontife, mais en même temps apparemment légitime, pourrait jouir exceptionnellement, de fait, en raison de l'erreur commune (canon 209), non pas d'un «prolongement dans la juridiction ordinaire», de jure, d'un vrai pape comme s'il l'était encore, mais exclusivement d'une juridiction seulement de fait (retinet jurisdictionem, non de jure quasi esset adhuc Pontifex, sed de facto).  

 

Cette juridiction, de fait, et apparente à l'endroit des fidèles de bonne foi, et donc violant le Droit Divin aux yeux de tous les catholiques semper idem, traditionalistes, et ralliés, à une suppléance de juridiction par le Christ, pour tout acte exclusivement favorable à la Foi et à la Morale.

Cette suppléance de juridiction actuelle est fondée sur le canon 209 afin de préserver les conditions de réalisation de la plus grande gloire de Dieu, finalité commune et objective de l'Eglise, et le bien concret et pratique, du salut particulierde chaque baptisé professant la Foi.  

 

D) Où est, en pratique ET en théorie, la succession Apostolique aujourd'hui ?

 

En effet, cette Succession peut et doit, à l'heure du châtiment de plusieurs siècles d'apostasie concrète, expérimentale, individuelle, et collective au niveau des anciennes monarchies, de manière contingente et particulière régie par le principe universel et général du Droit Divin, se poursuivre sous la forme concrète suivante.

 

I. Dans l'ordre de la réalité éclipsée de l'Eglise.  

 

1.Elle est dans la relation d'union des deux cent soixante pontificats depuis Saint Pierre et en particulier du dernier (Pie XII), relation qui persévère (cf. divers théologiens canonistes), depuis 1958 jusqu'à aujourd'hui, comme objet de soumission filiale de Droit Divin, des enfants de l'Eglise.

Cette obéissance spirituelle est explicite de la part des catholiques semper idem, et elle est tacite chez les catholiques de bonne foi dans l'erreur commune.  

 

Cette volonté existe aussi, s'agissant de la Hiérarchie, de manière virtuelle et occultée, par le truchement d'évêques faillibles ou matériellement hérétiques (cf. par ex. ce que note le « Pénitent fidèle » en mars 2014 sur LQ).  

 

Elle réside dans l'absence de Pape, démontrée a contrario par la présence d'individus qui depuis 1958 ne répondent pas à la Promesse divine de continuité des Papes, sauf si cette Promesse est au préalable « talmudisée » à la mode traditionaliste en grâce efficace prédestinée. Car « Tout ce que Dieu veut (purement et simplement, de façon non conditionnelle) s’accomplit, sans pour cela que notre liberté soit violentée, car Dieu la meut fortiter et suaviter, en l’actualisant au lieu de la détruire ; il veutefficacement que nous consentions librement, et nous consentons librement ; la souveraine efficacité de la causalité divine s’étend jusqu’au mode libre de nos actes (Ia, q. XIX, a. 8) ».

Or les clercs depuis V2 professent publiquement, les plus anciens parjurant le serment antimoderniste, la légitimité d'un pseudo-pasteur non docteur et non pontife. S'ils apostasient donc librement, c'est parce que « rien n’arrive sans que Dieu l’ait voulu, si c’est un bien, ou l’ait permis, si c’est un mal ». Il se trouve équivalemment formulé dans les conciles, par exemple dans le Concile de Trente (Denz. 816) ».

 

2.Elle se tient dans la volonté de ces fidèles que soit validement élu un Pape qui nomme une Hiérarchie, condamne Vatican d'Eux, rétablisse les sacrements. Cette volonté persévère chez ces fidèles sur le mode spirituel des lamentations du Peuple d'Israël durant son Exil à Babylone.

 

Elle consiste en l'antithèse de la rébellion schismatique de Luther : lorsque un certain « Boniface » (uni d'esprit aux « Calixe » et autres de LQ) donne une parfaite réplique (sur le blogue « le R & le N. », en 2012) à un conciliaire qui portait cette même accusation à l'encontre de la FSSPX, l'on aperçoit alors que si LQ se borne à recopier textuellement cette accusation contre ses propres  adversaires « sédévacs », il est donc hautement pertinent de lui opposer et transposer sa propre réplique audit conciliaire.

 

C'est pourquoi un certaine discontinuité physique des titulaires ne peut pas « faire mentir Notre-Seigneur » . Cette autre accusation est propre aux mondains dont l'esprit d'ascèse est si artificiel et léger qu'il ne parvient pas à concevoir que notre temps mérite non seulement un châtiment immanent en matière politique et sociale, mais surtout un châtiment spirituel et moral envoyé par le Bon Dieu à chaque catholique, et un châtiment surnaturel infligé à l'Eglise en son caractère d'humaine visibilité hiérarchique, puisque ce sont toujours d'orgueilleux clercs qui trahissent, et jettent les fidèles via diverses fraternités et chapelles, dans des voies sans issues, après avoir bâti au autour du Droit divin, de petits murs de casuistique cléricale.  

 

 

II.Dans l'ordre de la réalité faussement apparente de l'Eglise Catholique qui est celle de la réalité, intruse et simulée, de l'entité Conciliaire.

 

1.Dans l'ordre des institutions de Droit Divin de l'Eglise,

 

Et de façon ostensible, elle s'exerce au moyen d'une hiérarchie apparemment physique, visible officiellement, et apparemment légale sur le plan canonique.                                                                                 

Elle ne persévère donc pas, à proprement parler à la faveur d'une vacance « plénière » comme nous en accusent certains néo-guérardiens ou lefebvristes: « François » est un pape apparent, pour des milliers de fidèles de bonne foi. Ce qui signifie que ces fidèles sont capables de faire leur salut malgré une telle iniquité, et qu'ils n'ont nul besoin des petites églises néo-lefebvriste ou ricossanienne.

 

M.Bergoglio, non prêtre, est secrètement un faux pape pour la crucifixion intérieure les inquisiteurs du folklore écônien, ou de clownesques procureurs de foire guérardiens. Mais il est ouvertement faux pour les catholiques semper idem qui ne sont en effet pas légion pour accepter de jouer le rôle de « malades, d'extrémistes et d'ordures de service » comme le dit Alain Soral dans le domaine politique.

 

La Succession continue donc par des individus physiques titulaires en apparence de pouvoirs fictifs ; car la Grâce sanctifiante ne peut plus passer, car une doctrine crypto- maçonnique est distillée en permanence et parce que l'anarchie ecclésiastique est encouragée du haut en bas.

 

Rien n'interdit à ceux si fragiles qu'ils perdraient la raison semble t'il si, après avoir perdu le Roi de France, il perdaient aussi une chimère de Pape, d'imiter au contraire les quelques clercs résistants diabolisés dans la FSSPX, puis de continuer le chemin de croix des semper idem. Il ne tient qu'à eux de faire diminuer le nombre des fidèles qui sont abusés par la légitimité apparente de Bergoglio, et de faire croître le nombre de ceux qui appellent de leur oraison catholique, l'élection légitime et légale d 'un Pape docteur, ministre et pasteur.

 

Car si les fidèles victimes de l'erreur commune peuvent faire malgré tout leur salut, cela ne correspond certainement pas à la volonté du Bon Dieu qui, à la faveur de la grâce baptismale les a destinés nécessairement à une vocation plus fructueuse. Or n'est-ce pas le devoir d'état sacerdotal minimum des clercs si ridiculement humiliants (sic) dans leur correction, de conduire les fidèles vers les Demeures les plus élevées de l'inhabitation de Dieu dans les âmes?

 

2.En conformité encore avec le Droit divin,

 

cet ordre physique des institutions de l'Eglise Catholique, qui est de nature divine et humaine, c'est aujourd'hui cette Succession des faux Pontifes-docteurs-pasteurs actuels, apparente sous le rapport des fidèles abusés de bonne foi, et fictive du point de vue de l'ensemble des catholiques dissidents dans la Foi, les sacrements et la pastorale de l'église conciliaire.

 

Cette succession concrète et calamiteuse pour nous, corrobore cependant de manière charnelle, compatible avec la Révélation, conforme aux enseignements de N.-S. J.-C.  et du Magistère, l'ordre de réalité complémentaire: celui de l'essence juridique de Droit Divin de l'Eglise, autrement dit  de sa capacité, demeurant intacte, d'exercer les droits de l'Autorité Divine dans la Doctrine, la sanctification et le Gouvernement ; celui que l'on désigne en droit canon, par la notion des personnes morales perpétuelles de l'Eglise, et du Saint-Siège.

 

 

Et sous ce même rapport du Droit Divin toujours, subsiste encore la profession de Foi catholique d'un petit nombre.

 

Puisque son exclusif droit serait de prier (cf. LQ « imperat »), le fidèle semper idem nourrit sa profession de foi, par la prière catholique de l'acte de foi, volontaire, intelligible, en l'Autorité souveraine de la Vie divine révélée (cf. forum Gesta dei, " pas de foi sans prière, etc"...).

 

L'acte de foi catholique qui est  de Droit Divin, « à la base de toute » vie spirituelle et d'oraison, constitue l'antithèse de l'expression commune (souvent orale pour masquer le vide, et sa nature seulement psycho-affective) du syncrétisme d'opinions des conciliaires, des protestants, des charismatiques, de talmudistes, des musulmans, et des multiples autres «croyants».

Il interdit donc l'una cum les pontifes apparents, dont l'expression de croyance -  constitutive de l'opération d'escrocs des Assise, 1,2,3, etc. -  ; participe en ce magma informe d'opinions subjectives.  

 

A l'opposé, cet acte de Foi se nourrit ontologiquement des sacrements, et de la Messe qui est nécessairement étrangère à la communion in sacris, et donc à l'una cum lesdits prétendus pontifes.

 

Par voie de conséquence,

 

si la Grâce sanctifiante que le Bon Dieu continue à communiquer aux fidèles, semble ne devoir être reçue par eux qu'à la faveur de Grâces actuelles, puisque « la vallée de larmes » d'ici-bas paraît submerger l'Eglise militante, faudrait-il penser que beaucoup de traditionalistes voudraient aussi congédié la Grâce actuelle ?

En ce cas, au regard de la prudence, il conviendrait d'abandonner certains rivages suspects de schisme d'hérésie et de blasphème, d'une certaine tradition libérale, antichambre au ralliement auprès duquel soupirent les FsspX, williamsoniens, CRC ou IMBC. Et même sous la férule Conciliaire, il existe inévitablement quelques îlots où la Grâce passe tout aussi sûrement !.  

 

                                                                                                         + 

 

Aujourd'hui, en découvrant la vérité sur la politique, beaucoup prennent conscience de l'influence décisive que la politique exerce sur la vie individuelle. Parmi les plus lucides et instruits d'entre eux, beaucoup encore risquent d'être conduits vers le désespoir, la résignation ou l'abandon. Seuls certains sauront transformer cette étape,  - qui plus tard, ne leur semblera    qu'avoir été rétroactivement une mortification transitoire,  -  en une découverte, nouvelle, profonde et pacifiante.  

 

La vérité politique est liée à la vérité de la condition humaine, et la vérité commune ne décline tout simplement que la Vérité Catholique. Mais, en ce dérivé du Chemin de la Perfection, là encore, les écueils ne manquent pas. Entre les multiples séductions, par exemple du néo-paganisme de Benoist, du panthéisme baroque de Tanouarn, et de combien d'autres... le coagula de la Révolution qu'ils ont pu démasqué sur le terrain politique, se métamorphose et se tapit à nouveau dans le domaine religieux. C'est pourquoi LQ encourt une responsabilité sans appel en fourvoyant ces convertis notamment vers la singulière idolâtrie d'un François 0, "vrai pape ET docteur d'a-catholicisme".

 

Non seulement ses rédacteurs ne semblent pas posséder les outils intellectuels maîtrisés en revanche par nombre de théologiens conciliaires - néanmoins si coupables, -  ni une culture philosophique et générale pénétrante. La méchanceté, le phrasé littéraire, et les luxueuses illustrations graphiques, ne pallient pas l'absence de rigueur, de structuration et de qualification de l'analyse. La copie inintelligente des vénérables et véridiques Mémentos élémentaires du passé, tend à dégénérer en mise en scène de propagande. Alors ne seraient-ils que des « littéraires » ? mais alors des littéraires ratés, une imitation de ces journalistes qui sont les pires pourvoyeurs d'âmes trompées au profit des monstres révolutionnaires. Et s'il s'agit de théologiens d'état, songeons que les « professionnels » de la société ordinaire sont astreints, au titre d'une présomption irréfragable, à une obligation de résultat: qu'en sera-il donc de l'obligation des « professionnels »  du domaine surnaturel?

 

(5/5)         

 

 

Amabilus Manziaci, 5 avril 2014. (version définitive à 19 h 19).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 13:05

 

 

 

 

 

 

 

(SUITE de l'article précédent)

 

IV. LE DROIT DIVIN PROFANE PAR LES CONCILIAIRES:

DONC RECYCLABLE PAR UNE CASUISTIQUE TRADITIONALISTE!

 

 

1) Un réflexe primitif: dénier le défi du réel Révolutionnaire

 

Par le subjectivisme nostalgique et aveugle d'une Eglise qui aurait dû se figer à partir de 1958, ils nient, ou révisent, les erreurs conciliaires, en sombrant eux-mêmes dans l'âme funeste de l'Erreur moderniste définie par St Pie X. De fait, si Vatican d'Eux et le «magistère conciliaire authentique»  n'ont pas et ne modifieront jamais la formulation des dogmes, qu'ils apprennent que ce n'est qu'en raison du motif suivant :

"Etant donné le caractère si précaire et si instable des formules dogmatiques, on comprend à merveille que les modernistes les aient en si mince estime, s'ils ne les méprisent pas ouvertement" (Pascendi §14). 

 

Niant au préalable le réel, puis raisonnant par déductions faussement démonstratives, ils qualifient de «pastorale insensée» , - par une schizophrénie doctrinale - ce qui participe en fait d'un enseignement ô combien médité et subversif; ils semblent ignorer que cette idéologie conciliaire use notamment de la technique de l'homonymie, régnant entre des notions catholiques et des concepts contradictoires  d'esprit déiste, car :

"ce qu'il faut, c'est que le sentiment, après les  [il s'agit des formules religieuses] avoir convenablement modifiées, s'il y a lieu, se les assimile vitalement (ibid.)  

 

Donnant libre cours à leur libre-examen idéologique, LQ se flatte de discerner dans le magistère, soi-disant «authentique» de son pape Bergoglio, finalement et en substance «un pasteur égaré». Malgré cela, elle le somme en quelque manière de maintenir la fiction d'une pérennité extérieure de la Tradition Apostolique; ce caractère extérieur la satisfaisant, car chacun sait que les traditionalistes en général pensent incarner la Tradition Apostolique elle-même, derrière leur clown romain.

 

Ce n'est donc pas en tant que pape expressément faux et dont l'apparence fictive seulement est nécessaire à cette fin, comme les semper idemle pensent, que Bergoglio assurerait cette pérennité, mais en qualité de Vicaire légal réellement voulu infailliblement par Dieu. Les animateurs de LQ  proclament la nécessité d'un pape physique sans discontinuité possible car, à l'instar de leurs frères modernistes ils croient que, [pour le fidèle] "c'est pour seconder sa foi, non pour l'entraver, que [les formules religieuses] lui sont données;  sous réserve toujours du respect social qui leur est dû, pour autant que le Magistère public les aura jugées aptes à traduire la conscience commune,  et ce jusqu'à ce qu'il ait réformé ce jugement"  (Pascendi §22)   

 

2) Le présupposé irrationnel et sectaire niant le Magistère de l'Eglise.

 

a)Le Magistère de l'Eglise (un ex. parmi cent : «Pastor Aeternus» de Pie IX) ne peut pas subir un quelconque libre-examen. Il s'agit d'une impossibilité doctrinale, eu égard à sa nature même de Surveillant suprême de l'orthodoxie. Il s'agit encore d'une impossibilité de méthode intellectuelle: est exclu le procédé s'autorisant de la filière d'un gourou récent (l'abbé de Nantes, voire Mgr Lefebvre), dans le sillage intellectuel de la tradition talmudiste transmise de maître à élève. Ce procédé fait florès seulement lorsqu'on est assoiffé de pouvoir au profit de sa petite «communauté» que l'on voudrait coûte que coûte voir perdurer, malgré les vicissitudes historiques, que ce soit en Palestine en 70, ou en France en 2014.

 

En répétiteurs de yeshivas théologiennes-de-l'Eglise-en-ordre, Calixte et LQ se bornent à enfoncer les portes ouvertes sur l'Eglise pré-conciliaire, auprès des catholiques semper idem. Ils s'imaginent que ces derniers les auraient attendus humblement, intellectuellement, spirituellement pour qu'ils leur fournissent les armes destinées à combattre les conciliaires; ils se figurent que ces catholiques qui leur sont rebelles, n'auraient jamais ouvert un traité de théologie ou de droit canon éclairant l'Eglise en ordre! Ils refusent que l'intelligence des enseignements du Magistère soit sauvée d'une exégèse abrutie et sectaire, par des recoupements culturels contemporains; mais ils trahissent par là un défaut de maîtrise des notions, d'assimilation des connaissances et donc de capacité de réflexion; Peut-être revendiqueront-ils une excuse : cette « matière » ne figurait pas au programme du séminaire...

 

b)Or si le Pape possède les trois munera, ce n'est pas parce qu'un grand gourou l'aurait laissé échapper des nuages, à l'état brut, et au mépris de toute raison, il y a deux millénaires,  comme les légalistes et fidéistes l'insinuent ; il ne s'agit pas d'un antécédent ou prototype du « Tanzil » coranique. Si la Révélation est la Vérité, elle ne viole pas les lois naturelles du fait religieux, et ne se paie des mots d'une exégèse traditionaliste de convenance.

 

Le Pape est Chef de l'Eglise, qui est une communauté séparée, sacrée, sainte, juste, Cité de Dieu, par rapport au monde profane, de manière qu'étant fils de l'Eglise, le baptisé atteste volontairement, et non en tant qu'adepte assujetti à une secte ou à un parti, de sa Foi dans le monde.

 

Il en est le Père, en ce qu'il détient les clés et les sacrements qui donnent accès, non seulement à cette communauté ici-bas, qui serait une fin en soi aux termes de la vulgate Conciliaire, ou à une Hiérarchie primordiale comme des traditionalistes tendent à le penser; ils ouvrent au Pain du Ciel, à la réalité objective et accessible de l'existence de Dieu.

 

Il en est le Docteur, il enseigne afin que le baptisé ait la certitude intelligente et sans contradiction avec la raison.

 

Les trois fonctions sont unies et interdépendantes, depuis l'institution de Saint Pierre ; leur union sans séparation ni confusion est une nécessité théologique, de droit divin, qui se trouve d'ailleurs recoupée par le soubassement humain de tout fait et institution religieux.

 

Le Pape ne peut être chef sans être docteur, sans être père. Cependant Les traditionalistes le proclament. Le pape ne peut être docteur sans être le chef, et le père, cependant l'église conciliaire l'affirme. Le pape ne peut être le père, sans être le chef et le docteur, cependant les charismatiques le croient.

 

LQ invoque sans cesse Pie XII pour affirmer l'indissolubilité entre le Corps mystique d'une part et l'Eglise Hiérarchique d'autre part, en prétendant faussement que les catholiques semper idem croiraient en une église en quelque sorte monophysite, mystique, morale, sans discipline juridiquement consacrée. Derrière ce paravent d'autorité, elle nourrit en réalité le dessein de mieux réduire le premier à la seconde, comme nous allons l'expliquer maintenant.

 

*Parce qu'en N.-S. J.-C. est le Souverain Prêtre Docteur et Roi, Son Vicaire doit être sur terre prêtre, docteur et chef. Ceci constitue la première réfutation de l'idéologie d'un pseudo-Pape non docteur non prêtre.

 

3) L'abolition de toute raison dans la machination entreprise.

 

Aux termes de l'article du 23 octobre 2010, LQ écrit: « Si l’on ne se contente pas d’une ecclésiologie étroitement limitée au droit canonique disciplinaire, mais que l’on examine véritablement, et avec une attention exigeante, la nature du principe de la souveraineté pontificale, on est alors capable de percevoir en quoi l’Eglise tout entière est fondée, constituée, édifiée sur le « droit divin » du Pape, droit devant lequel tous les autres...etc.»      

 

Ainsi, si les abbés Ricossa ou Belmont font de la construction juridique au sujet d'un pape «potentiel» qui serait voulu en tant que tel par le Bon Dieu, les doctrinaires de « LQ » font de la reconstruction théologique au sujet d'une Eglise qui appartiendrait juridiquement au Pape intellectuellement et spirituellement antéchrist (« antéchrist » : cf. les multiples déclarations de Mgr Lefebvre), et non plus d'un Pape qui appartient ontologiquement à l'Eglise comme la Tête visible appartient réellement au corps mystique du Christ. Le canon 219 qui dispose que « Le Pontife romain légitimement élu,obtient de droit divin, immédiatement après son élection, le plein pouvoir de souveraine juridiction» devient en substance, avec l'exégèse toute personnelle de Calixte, arguant de «l'infaillibilité de droit divin» des conclaves : « le pontife romain élu de droit divin, obtient immédiatement après son élection le plein pouvoir, etc... »(!)

 

Faisant litière de la préservation du Dépôt de la Foi comme nous l'avons observé au §II, et foulant aux pieds en l'espèce, la si définitive formule du Concile de Florence, rappelant que le Souverain Pontife, « est le chef de toute l'Église, le pèreet le docteur de tous les chrétiens », et donc sa triple et indissoluble fonction, la majorité des traditionalistes plient au cœur de la tempête, désertent le combat et trahissent la Tête de l'Eglise. Adeptes du confort, et nostalgiques d'un gouvernail « monarchiste », et ils rêvent de faire survivre sous les épouvantails des Ratzinger et Bergoglio de vrais papes chers à Joseph de Maistre.

 

Ces traditionalistes, contre l'intelligence inhérente au Dépôt de la Foi, interprètent que notre Divin Maître, aurait ordonné que Son Eglise posséderait selon une continuité physique, nécessaire et universellement sans faille, un pape même una cum la volonté des méchants. Au contraire, « Le Pontife romain, incarnant le Saint-Siège avec son pouvoir monarchique, discrétionnaire, personnel, universel et immédiat, est tenu, comme tout chef de personne morale, par les « statuts » de celle-ci, in casu, le Droit divin et la Foi ; il est limité par eux ; s’il s’en écarte, il défaille à sa fonction. »(abbé Coache, forts dans la foi n°27). Et il défaille, - même LQ l'admet, - donc il renonce ipso facto, en vertu d'une présomption irréfragable qui est fondée sur le Droit Divin.

 

Ensuite, ils allèguent qu'en présence d'un « pape » professant publiquement une religion détruisant l'Eglise de l'intérieur, N.-S.J.-C. confirmerait dès lors expressément vouloir s'exprimer aujourd'hui, certes de façon contingente et particulière, mais bien authentique, par la bouche même de cet antichrist.

 

Et ils concluent donc que Bergoglio est le pape choisi par NSJC, non afin qu'il témoigne de l'éclipse à titre négatif, par l'absence de Vicaire, mais bien au contraire de façon soit-disant authentique, dans le but que « François » exprime Sa propre Volonté par une véritable gueule (porte) de l'enfer.

 

4) Une exégèse des auteurs, spécieusement idéologique.

 

Il leur suffit de séparer spécialement dans le Pape ses multiples fonctions, de ramener abstraitement l'une d'entre elle par des manipulations plus textuelles que théologiques, en se fondant tel ou tel enseignement partiel, décontextualisé, biaisé des plus grands théologiens, à une réalité du seul ordre légal, dans le dessein que leur Pape conciliaire puisse encore camper, au minimum, ce rôle de « chef » en carton-pâte, entièrement déconnecté de ses autres finalités qui lui sont pourtant inhérentes. Nous renvoyons aux divers intervenants du Catholicapediablogqui ont pertinemment démontré au mois de mars 2014, ces stériles tentatives de pseudo-synthèses, et de détournement du sens des auteurs de référence. En tout état de cause, invoquer, même avec exactitude, un auteur qui n'envisage pas en son temps, que le chef ne soit ni docteur ni père, pour prétendre que Bergoglio est légitime pape représente une singulière incongruité.    

 

L'absurdité de l'argument est masqué de la façon suivante. Lorsque les auteurs convoqués, énoncent, par exemple par la bouche du card. Billot, que «c’est avec cette succession que le pouvoir suprême de l’Eglise subsisterait toujours dans toute sa force, comme la racine vivante de la religion et la vigueur persistante de l’Eglise,» (Traité de l'Eglise, II) cela signifie que leur enseignement comporte un arrière-fond implicite, qu'ils n'ont pas à rappeler explicitement car cela leur semblerait une oiseuse tautologie: leur perspective n'est jamais leur Mère la Sainte Eglise qui pourrait tomber sous le joug talmudique et maçonnique.

 

En foi de quoi ils n'enseignent pas que la Succession puisse subsister de façon isolée en tant que gouvernement physique. Ils envisagent encore moins qu'une succession pontificale et épiscopale puisse persévérer dans une dimension générale et permanente, dorénavant sur un mode universel systématiquement de succession « matérielle» pour les siècles à venir. Les « quinze théologiens » convoqués à l'appui de cette solution chimérique, n'évoquent que des cas d'espèce, au sein du genre de la Succession formelle et matérielle. La Succession de gouvernement, de ministère et de magistère, subsiste mais sous une autre forme, que les traditionalistes renoncent à chercher, préférant se rebâtir de petites traditions sur un simulacre de la loi, pour mieux récuser la Loi éternelle qui est Miséricorde mais tout autant Justice.

 

5)La manipulation idéalisatrice.

 

Mais, cela ne suffit pas, le procédé d'idéalisation (ici légaliste) doit continuer : il leur faut hiérarchiser en quelque sorte ces fonctions abstraitement et faussement séparées les unes des autres. La muneraprimordiale doit être, elle sera donc, celle de « l'Autorité de Droit divin ». Elle devient totalement métamorphosée en un deus ex machinacréateur d'un univers légal.

 

L'Eglise ne serait plus au XXI° s., qu'une hiérarchie vide, un univers rêvé sur des papiers de loi; le « Pape » conciliaire, auquel on n'obéit pas, dont on refuse la synaxe, et dont on méprise le M.O.U., en serait dans la plus grande des aberrations, le fondement suprême, spécialement voulu et imposé par le Bon Dieu. Le 20 mars 2014, Calixte répète ses gammes : « Ce n’est pas au simple fidèle (...etc) de déclarer la vacance du Siège apostolique ; au contraire le devoir du catholique est de prier (etc) Ceci explique (sic) pourquoi une loi disciplinaire ne peut avoir autorité sur le « droit divin », car ce droit relève d’un ordre différent, c’est-à-dire d’un ordre surnaturel, contrairement à la loi disciplinaire qui ne relève que d’une infaillibilité pratique (Sic), qui n’a absolument rien à voir avec l’infaillibilité doctrinale. L’attitude erronée (...) est de vouloir interférer sur une dimension par définition inaccessible (Sic), le droit divin, des dispositions disciplinaires qui n’avaient pour but que d’éviter certaines possibilités d’advenir pour l’Eglise.»

 

Laissons répliquer à cet amateurisme, un canoniste conciliaire qui lui, s'il se trompe sur la nature de la Foi, ne se trompe pas sur l'articulation entre la foi, le droit divin, et le droit canon: « c’est par la voie des fonctions d’enseignement et de sanctification que se fait d’une manière privilégiée une partie du lien entre les sources méta-juridiques du droit canonique (droit divin, par ex. Tradition) et le droit positif. »

 

On ne peut pareillement pas isoler le problème de l'orthodoxie doctrinale, et encore moins celui des sacrements, dont l'essence dépend non seulement d'un prêtre valide, mais d'une finalité conforme à celle de l'Eglise, et surtout d'une forme intangible. Or nous n'hésitons pas à répéter qu'en vertu d'un quasi-abus de confiance commis par les traditionalistes d'Ecône et de Verrua, seule la cause efficiente du sacrement conditionnerait la forme du sacrement. Ainsi les démonstrations apportées par Rore Sanctifica sont méprisées, censurées, calomniées.

 

6) Le Droit divin positif (surnaturel) est corrompu en légalisation positive (humaine) de la doctrine et des rites.

 

A la faveur de cette manigance, le blogue LQ n'énonce depuis quatre ans nul raisonnement original et applicable à une conjoncture sui generis; il se limite à réitérer ce qu'il paraît avoir initialement plagié, puis reproduit à l'infini, à partir d'infortunées références hors-sujet ; en fait foi par exemple cette sorte de pétitions de principe: « L’oubli du droit , – et en l’occurrence pour cette société religieuse fondée par Jésus-Christ – du « droit divin » régissant tous les actes de l’Eglise, conduit les sédévacantistes schismatiques à proférer des jugements qui, non seulement n’ont aucune valeur, mais en plus sont éminemment coupables au regard de la « Tradition disciplinaire. »

 

Or le Droit divin régissant tous les actes, implique l'impératif de soumission du Magistère de l'Eglise au Dépôt de la Foi; il n'implique pas le devoir de soumission à un Magistère qui professe la rébellion contre le Dépôt de la Foi. LQ prétend d'un côté qu'en théorie, seul Dieu pourrait juger que ce Magistère est apostat, mais qu'en pratique, elle serait en droit de juger, de l'arrière-boutique de sa petite officialité néo-rabbinique et Réformée, que ce Magistère ne lui convient pas.

 

Il s'agit donc d'un gouvernement « commode et utilitaire » de petits juges auto-proclamé, qui se fabriquent un droit « humainement positif », c'est-à-dire un droit émanant d'un législateur immanent, mais en même temps un droit «divinement concret», fabriqué en son laboratoire d'exégèse traditionaliste, une mixture de cornue adultérant le Droit Divin, les règles de l'Eglise en ordre, et les attachements subjectifs traditionalistes pour la nature culturelle et idéologique, seulement, de l'Eglise en ordre.

 

La méthode est donc déjà condamnée.

 

Mais laissons trancher le Dépôt de la Foi lui-même.

 

Par exemple, Saint Pierre (en Actes, II, v.14), ne s'exprime pas en chef d'abord, aux juifs présents; il s'adresse d'abord à eux en docteur attestateur, il les enseigne : « c'est ce Jésus que Dieu a ressuscité, nous en sommes tous témoins »( v.32).

 

Puis à ceux de ses auditeurs qui ont été convaincus, il leur assure, s'ils deviennent eux aussi disciples, « vous recevrez le Don du Saint-Esprit » (v.38), ce qui les rendra fils ; il leur parle en père dans la Foi.

 

Donc, il peut leur demander, alors comme un chef : « repentez-vous (etc...) baptisés (...) ».

 

Et c'est parce qu'il a été certificateur, au niveau de leur intelligence, et qu'ainsi il les engendre dans la Foi, qu'il leur parle ensuite avec l'autorité d'un chef. 

 

Il n'existe pas de hiérarchie théologique entre les trois fonctions, mais il y a eu à l'origine un ordre historique attesté par l'Ecriture, et cet ordre correspond à la logique psychologique. Et c'est cette logique humaine que chaque fidèle actualise avec bon sens, lorsque il y inscrit son sens fervent de la Foi. Fort dans la Foi, Fort  de cet acte de Foi fondateur de sa vie intérieure, le fidèle vit en fait, et en tant que fils, l'union et l'inter-pénétration théologique des trois fonctions de sa mère la Sainte Eglise.

 

Comprendre cela, ne relève pas de la science profane qui serait soi-disant inopérante dans le domaine de l'intelligence de la foi, puisque cela est vérifié à l'intention de tous par le Grand Catéchisme de S.Pie X,(Ch.10, §3 in fine) : « en dehors de l’autorité d’enseigner, l’Église a spécialement le pouvoir d’administrer les choses saintes, de faire les lois et d’en exiger l’observation. (…) L’exercice de ces pouvoirs appartient uniquement au corps hiérarchique, c’est-à-dire au Pape et aux évêques qui lui sont soumis. »

 

*Parce que Saint Pierre a été Docteur, donc Ministre et donc Chef, Son Successeur, lui aussi, enseigne, donc baptise, donc gouverne sur terre. Cela est la seconde réfutation de l'idéologie du pseudo-pape non docteur et non prêtre.

 

 

7) Une implicite exégèse mythologisatrice de la Fondation de l'Eglise.

 

A cette falaise de marbre élevée par la Révélation, LQ oppose, en ses réels lieu et place, du roman historique, et pour lui tenir lieu d'intelligence théologique, une théologie de hall de gare, collection « mystères ».

 

Reprenons en effet selon sa version : Un faux Saint Pierre aurait dit aux Juifs :

1.Jésus m'a nommé votre chef, faites-vous baptiser, obéissez-moi, entrez dans ma tribu!

2.Vous recevrez ensuite de cette façon, « spirituellement et mystérieusement » le Saint-Esprit.

3.De telle sorte qu'avec ce Saint-Esprit, vous direz aussi « Dieu a ressuscité Jésus », mais vous demeurerez libre de comprendre à votre manière personnelle ce genre de paroles...

 

En effet c'est bien une chose équivalente que l'église Conciliaire, ses filiales traditionalistes et ses succursales charismatiques énoncent à propos du prétendu pontificat de Bergoglio.

Et puisque Bergoglio est supposé être la personnification authentique de Saint Pierre, et qu'entre les deux, il ne peut advenir ni innovation ni déperdition d'information Révélée, ce serait donc bien Saint Pierre, identique à Bergoglio, qui aurait fondé l'Eglise, en usant de ce procédé sectaire.

Bergoglio nous en donnerait une illustration vivante et rétroactive.

 

Hélas pour les catholiques traditionalistes, si ce roman historique fait les délices des modernistes, tout en laissant froids les traditionalistes politiques, et sociologiquement catholiques, l'histoire de l'Eglise, l'exégèse catholique de l'Ecriture, et l'éternel Magistère de l'Eglise réfutent cette puérile escroquerie intellectuelle et religieuse.

 

Mais enivrés par cette mythologisation discrète des origines, les traditionalistes se sentent pousser des ailes pour s'inventer leur petite casuistique du Droit divin. S'aventurant dans une « synthèse » de méthode strictement talmudiste nous n'hésitons pas à enfoncer le clou, on peut lire un Calixte écrire en substance, début mars sur LQ : «puisque le Pape est défaillant (sic) « nous sommes la Tradition (Apostolique) qui continue par nous». Tels de néo-rabbins de petite Observance, ils se sont donc substitués purement et simplement dans la fonction magistérielle, à la place de la Hiérarchie conciliaire, de même que les rabbins au tournant du 1er siècle Judéen avaient substitué leur enseignement, « leur tradition » humaine, à la religion des prêtres du Temple qu'ils avaient réduits à être des fonctionnaires sacrés dépossédés de toute autre mission que strictement ritualiste. A cette imitation, les traditionalistes ramènent donc leur hiérarchie conciliaire (de droit « rabbinique ») à un tel destin. Ils lui vouent d'ailleurs un dédain similaire à celui que les Pharisiens manifestaient à l'égard du Sacerdoce décadent de l'époque.

 

8) La ruse du diagnostic anachronique de la situation présente.

 

Ces subterfuges idéologiques servent d'échafaudage élevé sous un masque théologique prestigieux, par la sollicitation dérisoire d'éminents docteurs, par la propagande faite par voie de paraphrases de ces auteurs souvent besogneuses, de périphrases plagiaires et fourbes, de montages habiles de littérature spirituelle (cf. les articles de «doctrine» de LQ). Ce montage est ensuite collé sur la situation présente, pour prétendre en donner un diagnostic vrai et salutaire. Le placage est garanti et dissimulé sous une flot d'intransigeance religieuse vers l'extérieur et de superficialité à l'intérieur, à l'exemple de la conduite des Pharisiens.

L'on est en droit de regretter chez ce blogue de LQ, une grave incapacité à qualifier quoi que ce soit avec pertinente. Et lorsqu'il s'aventure à le faire, il ne s'agit alors que du fruit de son esprit séducteur voulant affubler la présente réalité de l'entité Conciliaire, de titulaires de théâtres: de papes, d'évêques, comme avant 1958, pour les besoins de son idéologie conservatrice irrémédiablement caduque.

 

Ainsi se dévoile la recette, bien connue en histoire, de l'application sournoisement anachronique de certains principes partiels, de certains rapports, de certaines démonstrations qui étaient en cohérence avec un sujet clair et précis intégré au passé, à des situations et faits contemporains complètement étrangers aux Docteurs spécieusement convoqués, et aux faits artificiellement comparés, à l'appui d'une plaidoirie traditionaliste controuvée.

 

9) La diabolisation des catholique semper idem antilibéraux.

 

Dès lors, en cet univers chaotique et « légal », dans ce monde kafkaïen abstraitement procédurier puisque sans cause, de par le Droit Divin, en cette tyrannie cléricale professant l'ordre par le chaos doctrinal et sacramental (ex. les St j23, St jp2, futur St f0...) rien n'existe hors des juges, jugements, et tribunaux...de paroles cléricales vides de sens. Ainsi LQ ose écrire à l'intention des centaines de millions de baptisés catholiques qui, eux, existent réellement à travers le monde, et que la secte Conciliaire a privés de sacrements, de dogmes, et même de morale, elle leur dit, en substance: «Vous, obéissez à vos prêtres, manger du pain et du jus de raisin et dansez lors des grands événements interreligieux, etc. »

 

Sur cette pieuse morale, LQ conclut par le dernier volet du stratagème idéologique: la diabolisation de l'adversaire. Elle s'autorise à désigner à la vindicte publique ces maudits publicains de catholiques semper idem, afin de savourer de son côté sa douce satisfaction de savoir « qu'elle n'est pas comme eux », et qu'elle est en droit de résister saintement en petite coterie. En effet, elle s'est édifiée sa confortable muraille traditionnelle autour du Droit Divin, afin qu'il soit rendu inaccessible (« ordre surnaturel inaccessible »...) au vulgum pecus.

 

A SUIVRE (4/5)

 

Amabilus MANZIACI, le 4 avril 2014.  

     

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 23:55

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III. L' éGLISE CONCILIAIRE

PROFANE LE DROIT DIVIN

EN DROIT HUMAINEMENT POSITIF

 

 

 

1.Lorsque on dit que les conciliaires ont réalisé 1789 dans l'Eglise, cela signifie  : ils ont fait table rase de sa constitution juridique de droit divin, contrairement aux illusions d'un vain peuple traditionaliste.

 

 

En effet dans l'ordre des faits, constatés par les historiens contemporains, nonobstant leurs idées et croyances,

 

-les dogmes ont muté en des métaphores,

 

exemple : le Corps mystique serait une « image » (cf. le document sur Docteur angélique afférent à ce sujet)

 

ou « le surnaturel est un ordre inaccessible » (Calixte)

 

-les sacrement en des symboliques,

 

exemple : la formule du sacre « peut être désormais plus ou moins vague » (ab. Cellier)

 

-la monarchie de l'Eglise en une oligarchie chaotique;

 

exemple : « le seul droit du fidèle est se taire et prier » (Calixte).

 

De telle sorte qu'ont émergé les trois éléments d'une nouvelle religion, en son institution complète.

 

En témoignent par exemple :

 

-outre les historiens profanes des idées et des faits sociaux du monde entier, dans la sphère chrétienne :

 

-les Protestants libéraux eux-mêmes, depuis les années 1960 à aujourd'hui, sont suffoqués par la rapidité et la radicalité de la métamorphose (apparente) de l'Eglise en ce magma conciliaire de Vatican d'eux;

 

-et de rarissimes « conciliaires de tendance  traditionaliste comprennent parfaitement le néo-modernisme de l'église Conciliaire, et à titre anecdotique un certain « scrutator sapientiae » qui a fait part en juillet 2013 sur le F.C. d'une analyse distinguant l'idéologie conciliaire du simple modernisme classique de Pascendi), même si le contexte noachide du N.O.M. Notamment n'est pas perçu.

 

Notons que ce genre de lucidité et d'analyse tranche avec ce qui ressemble à une certaine incompétence et à un aveuglement énigmatique des rédacteurs de LQ, qui sous le prétexte d'impossibilité réelle de tout procès en hérésie, dénient quelque hérésie doctrinale que ce soit dans le pseudo-magistère de l'église Conciliaire, car en quelque sorte, toute la sémantique catholique serait encore au rendez-vous...

 


2.La théologie et le droit conciliaires professent, chacun dans leur ordre, un Pape qui demeure certes toujours indéfectible dans la fonction nominale, mais qui est devenu cependant (cf. par ex. la promulgation de Vatican 2) un Pape faillible. Il est quasiment devenu « faillible de manière authentique » car en conformément à la théologie néo-moderniste, venant à la rencontre des besoins pastoraux contingents. Il est faillible de façon « canonique », car il use encore des formes du droit. Ainsi donc le droit divin positif, « qui est tout ce qui a plu à Dieu d'ordonner aux hommes, soit qu'il en ait découvert la raison, ou non  (…) et qui est contenu dans les Ecritures, et expliqué par la Tradition de l'Eglise », se trouve est subverti, puisqu'il est dépouillé de sens objetif.

En effet, le pape conciliaire est celui du « sacrement du salut du genre humain »

 

Représentons-nous des huluberlus proclamant aujourd'hui que F.Hollande serait malgré tout, véritable lieutenant de Dieu dans le Royaume de France...Est-ce concevable ?

Néanmoins d'autres originaux, dans leur aliénation volontaire du réel religieux soutiennent pourtant que le senor Bergoglio serait malgré tout véritable lieutenant du Christ dans l'Eglise de 2014: LQ proclame cela !

 

 

3.Un pape qui est réduit à la posture de Pasteur indéfectible « communiquant » et animateur ; il anime désormais avec une communauté d'atmosphère, avec une communion (l'Eglise-Communion) à géométrie variable, de subjectivités échafaudée sur des sentiments et des opinions similaires ou simplement analogues. La nouvelle doctrine est pastorale qui viole le Droit Divin en vertu duquel l'Eglise Catholique consiste en une union de foi identique entre les baptisés. L'église Conciliaire à laquelle LQ adhère, est devenue une pétaudière où chaque sensibilité s'enorgueillit d'apporter son grain de sel diviseur, et la faction traditionaliste en premier, d'où la vindicte très suspecte qu'elle nourrit à l'encontre des catholiques semper idem. Le motif invoqué est qu'ils joueraient aux pires destructeurs théologiques, juridiques, pratiques de l'Eglise : une réaction bien peu chrétienne si l'on se souvient que dans l'Antiquité païenne, le messager de mauvaises nouvelles était mis à mort.

 

En effet, le pape conciliaire est celui « peuple de Dieu » . Or le peuple de Dieu de la société mondialisée de 2014 correspond sur le plan juridique, à une tyrannie bureaucratique des « conférences épiscopales » et anarchie générale à tous les niveaux de la structure conciliaire: pastorale, culte, fonctionnement... A l'instar des sociétés modernes arborant une « démocratie »fraternelle de façade et imposant de manière impitoyable un chaos à la fois très proche à ses sujets, et très universel.

Comment un animateur spirituel de la démocratie universelle (cf. ab.de Nantes) et « du peuple de Dieu », pourrait-il incarner physiquement comme le soutient LQ le monarque universel de droit divin qu'est le Pape ? LQ, qui nous a habitué aux paradoxes renversants, le proclame cependant.

 

 

4.Les sacrements ont été annihilés par les nouveaux rites (cf. Rore Sanctifica). Mais cela laisse hautement indifférents les traditionalistes, pour qui la licéité a résorbé la validité en vertu de leur herméneutique opportuniste et sophistique, et ceux qui (à Verrua) ne subordonnent leur validité qu'à leur leur cause efficiente, au mépris des trois autres causes. Quid du salut des âmes si la Vie divine ne peut plus leur être communiquée ?

 

 

En conclusion, l'église Conciliaire conserve encore, telles de précieuses pièces de musée, de belles formules dogmatiques ; mais c'est à cette collection de belles images que se résume aujourd'hui le Dépôt  de la Foi. Ces «représentations figuratives» possèdent la seule autorité véridique que contiennent des images. Et que cette réalité soit affirmée expressément et explicitement, -notamment dans le document de « docteur angélique » afférent à l'Eglise, vis-à-vis de laquelle le dogme du Corps du Christ est proclamé métaphore, - laisse LQ de marbre ; donc elle considère que cette conception respecte le Droit Divin « qui est à la base de tout » .

 

 

Mais c'est donc que le Droit Divin positif, qui est la traduction juridique de la Révélation doctrinale et sacramentelle, fait donc l'objet lui-même d'une nouvelle conception néo-moderniste ; ce nouveau droit nominalement « divin », ainsi que l'autorité désormais relative et humaine des nouveaux hiérarques, ne sont dès lors plus contenus dans l'Ecriture ni dans la Tradition Apostolique ; ils sont inclus désormais dans la collection des consciences des fidèles, dont leur pape est l'expression collective contingente. Cela n'émeut pas non plus les traditionalistes. Leur désintérêt notoire à ce égard ne serait-il pas en réalité le fruit d'une semblable corruption, toute talmudique, d'une exégése sophistique,  de leur foi au Droit Divin positif ?

 

 

A SUIVRE  (3/5)

 

AMABILUS MANZIACI ,  le 4 avril 2014.

 

 

 

 

 

 

 

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 19:52

 

 

 

 

 

 

 

(SUITE de l'article précédent)

 

  1. L'EGLISE MONARCHIQUE CARICATUREE

EN SYNAGOGUE OLIGARCHIQUE « de la tradition »

 

 

Même sous la pression du malheur des temps, la théologie, et même celle subjectivement « traditionaliste », ne peut pas, par la magie de l'outil philosophique ériger ces fonctions essentielles de l'Eglise et du Pape en réalités séparées. Lorsque elle a voulu le faire, elle a échoué dans l'hérésie, le schisme (négation luthérienne de la juridiction pontificale)...

 

C'est néanmoins à ce but que voudrait parvenir LQ, lorsqu'elle écrit et cite le 1er mars 2014 ce qui suit : «Le pontife Romain, s’il a été canoniquement élu, est fait saint [ceci signifiant que] le nouvel élu par du conclave, est lavé, blanchi, rendu saint de manière indubitable, expliquant pourquoi la légitimité du nouveau pape ressort sans aucune contestation possible, du fait dogmatique. S’il est élu, celui choisi par le Sacré-Collège agissant infailliblement sous la motion du Saint-Esprit est, par les mérites de saint Pierre, Pape de l’Eglise de droit divin. »

 

Le « pontife visé en cette citation n' est que le catholique professant publiquement la Foi catholique, ce que se borne à nier LQ. Comme tel n'est pas le cas, tout le raisonnement appliqué à  « François » se corrompt en une cascade d'erreurs. Arrêtons-nous sur cette cause fondamentale d'erreur et de tromperie.

 

 

1.Une déconstruction d'esprit talmudique du Droit Divin positif Révélé:

 

La proposition principale du sophisme consiste à affirmer que:

 

a) la société divine et humaine qu'est l'Eglise serait contenue dans la société juridique de la monarchie théocratique de droit divin. Cela contredit de plein fouet le Dépôt de la Foi, puisque NSJC a créé antérieurement (principe supérieur) une société divine et humaine ; cette société étant gouvernée alors par Saint Pierre, qui exerce donc l'Autorité divine qui lui est dévolue, à l'intérieur d'un système matériel de normes monarchiques, l'ensemble appartenant au Droit divin, puisque son principe en a été créé par Jésus-Christ en personne.

 

Ce n'est pas l'antithèse: le Divin Maître ne s'est pas incarné pour nommer un Pape, mais pour sauver l'humanité. « Nous avons DANS l'Église, une hiérarchie instituée par ordination divine. L'Église est, en effet, une société OU l'on trouve un pouvoir qui commande et des sujets qui obéissent » (cours élémentaire de droit canonique, abbé Goyheneche, chap.III, page 40)

 

Ainsi, lorsque le card Billot (op.cit.) écrit encore que l'interruption de titulaires est « compatible avec le sujet matériel de la succession et correspond au mode humain de la succession, dans un gouvernement où le sujet du pouvoir est désigné par une élection », le « sujet matériel » qu'il évoque insiste, sur ce même plan théologique et canonique, sur le fait que le Pape est le sujetdu triple pouvoir conféré au Saint-Siège, il n'en est pas le potentat physique et arbitraire, selon l'interprétation de LQ. « [la Hiérarchie est composée] des personnes consacrées à Dieu qui, placées à différents degrés de rang et de pouvoir, concourent à l'observation des lois divineset ecclésiastiques.» (ibid.)

 

 

b) Et ce « sujet matériel » catholique est interprété en « sujet » d'une pseudo-monarchie.

 

Selon le droit divin de l'Eglise:

 

1.Le pape est le cardinal doté de la juridiction, « sujet matériel » , selon la métaphysique thomiste, légitimement éligibleselon le Droit divin positif. C'est-à-dire qu'il était en puissance d'être pape, mais privé de la forme. Il a donc été canoniquement élu, selon le Droit divin et les dispositions disciplinaires du droit canon ; ayant accepté, et été reconnu par le conclave, il reçoit la « forme » de Pape. Il actualise la monarchie pontificale de droit divin.

 

Un cardinal peut être ou ne pas être pape.

 

2.Il a donc été choisi parmi les cardinaux éligibles, qui constituent eux-mêmes un collège d'hommes ayant été choisis parmi les clercs, - qui sont les « sujets matériels » en puissance d'être éventuellement investis du pouvoir d'élire, - et qui ont été revêtus de la « forme » d'électeur du pape. La succession monarchique pontificale de droit divin s'exerce à ce niveau.

 

Un clerc peut être ou ne pas être cardinal.

 

3.Ces clercs susceptibles d'être électeurs légitimes sont eux-mêmes des baptisés professant publiquement la Foi catholique, en particulier par leurs actes. Tout baptisé est lui-même un « sujet matériel » susceptible d'accéder à la « forme générique » de la Hiérarchie et de la cléricature.

 

Un baptisé professant publiquement la Foi catholique, ne peut pas être en revanche, en même temps un baptisé professant publiquement et en particulier par ses actes le contradictoirede la Foi Catholique.

 

En conséquence de quoi :

le pape élu, issu des cardinaux éligibles eux-mêmes, issus des baptisés professant publiquement la Foi catholique, ne peut donc pas demeurer sujet matériel du Pontificat, et perdre sa «forme  pontificale», de façon occulte et intermittente, au motif qu'il ne posséderait (peut-être) plus la « forme » du simple baptisé.

 

Une telle thèse reviendrait à prétendre, en usant d'une comparaison, que par exemple le « génie littéraire » qui a éclos chez un écrivain faisant partie des lettrés de son temps, lesquels appartiennent tous par définition au groupe des individus alphabétisés. Il pourrait donc avant d'être devenu un génie, être demeuré un analphabète... ou bien après avoir été reconnu comme génie, pourrait devenir analphabète. C'est le principe de non-contradiction: un individu génie littéraire ne peut pas être en même temps « analphabète ». Car cet attribut est le propre d'un autre genre d'hommes.

 

Instrumentaliser en l'espèce l'opinion de Cajetan, qui n'avait pas sous les yeux l'Eglise en désordre de maintenant, participe d'une dérive fidéiste au mieux, et au pire d'une méthode empruntée à un libre-examen de filiation talmudique.

 

Il est inacceptable de soutenir que le pape légitime, canoniquement élu, puisse être en même temps professer publiquement le contradictoire du catholicisme. On ne peut le professer ni en invoquant une opportunité pratique comme le prétend la FSSPX depuis sa création; ni en faisant de la construction juridique avec un pape potentiel sur le plan du droit ecclésiastique du droit canon; ni encore en procédant à la reconstruction idéologique d'un type pharisien comme celle de LQ.

 

2. La dissolution idéologique pratiquée par les traditionalistes.

 

a) Examinons le procédé « juridiste » de la théologie néo-lefebvriste et nantiste de LQ.

 

En apparence le raisonnement exposé ci-dessus n'est pas affecté. Il y serait seulement rajouté un alinéa 4, qui serait rédigé en quelque manière comme suit : (rédaction faite à dessein au conditionnel) mais qui ronge à la base et termite de fond en comble l'édifice du catholicisme.

 

1.Le sujet matériel individuel électeur-éligible est élu, et reçoit la forme de la Papauté ;

 

2.Le sujet matériel clerc devient cardinal, et reçoit la forme d'électeur ;

 

3.Le sujet matériel baptisé professant la Foi devient clerc, et reçoit la forme de la juridiction.

 

4.Le sujet matériel baptisé qui appartiendrait de par son baptême au genre des « sujets de la monarchie de l'Eglise », pourrait soi-disant soit professer publiquement la foi catholique,

 

soit, à l'opposé, professer publiquement la foi antéchrist;

 

cela constituerait sa forme (ou la privation de forme) générique sous l'Autorité immédiate de Dieu (immédiateté légaliste, ou illuministe) attachée à la monarchie pontificale de droit divin, qui préexisterait donc au réel acte de Foi.

 

La forme ultime du catholique ne serait plus actualisée au travers du double prisme de la Vérité intelligible de la Foi, et de la libre adhésion au Don gratuit de la Foi.

 

Si nous continuons à filer la métaphore avec l'exemple cité supra, le « génie littéraire » que nous évoquions consisterait non pas une qualité intrinsèque à un l'écrivain, mais uniquement une qualité conférée arbitrairement par exemple par le jury du Prix Nobel. Dès lors qu'un écrivain commencerait sa carrière, il serait censé consentir à s'assujettir à l'autorité de ce jury, même s'il s'avérait par la suite que ledit jury abritait désormais un nid d'ignares et de malveillants. En conséquence, ce jury faussaire pourrait décréter ad libitum qu'un génie, véritable, serait en même temps presque analphabète et aussi escroc que lui-même, ou l'inverse...

 

Mais l'intérêt, tout pragmatique concédons-le, de ce subterfuge réside dans le fait que l'impossibilité de l'oxymore d'un pape ne professant pas la foi catholique ni intellectuellement ni dans ses actes, disparaîtrait par enchantement traditionaliste. Car si le fidèle catholique ne serait qu'un sujet de la monarchie de l'Eglise n'ayant que le droit de se taire et de prier (sic) le pape quel qu'il soit serait de son côté le monarque arbitraire nécessairement imposé par Dieu, et n'ayant de comptes à rendre qu'à ce Dieu qui se serait jamais révélé en réalité, sauf dans la « Monarchie pontificale » de Joseph de Maistre, et qui saurait rester gentiment derrière les nuages des temps mauvais qui sont là...

 

Outre l'objection de contradiction logique sus-visée,

 

b) Voici ce que que l'Eglise oppose à un pareil contresens  :

 

1.La forme ultime du catholique ne serait donc plus actualisée au travers du double prisme de la Vérité intelligible de la Foi, et de la libre adhésion au Don gratuit de la Foi. Le Catholique serait un sujet matériel mutilé, dont la forme serait d'être ultimement sujet de la – ou plutôt d'une - monarchie pontificale « isolée », « idéale », avant que d'être celle d'un Fils plénier de l'Eglise.

 

Cette destruction idéologique de l'économie de la Révélation ramène en effet «le  sujet matériel » (du fidèle, jusqu'au pape) à l'homme baptisé professant verbalement la foi, et en foi de quoi serait reconnu « catholique » , - c'est-dire sujet exclusivement canonique de la Monarchie, - par d'autres baptisés adhérant eux-mêmes, nominalement à la foi, ayant l'autorité de conférer l'attribut juridique de catholique. C'est la négation pure et simple de la Foi.

 

2.L'Autorité Divine découle de la Vérité Révélée et la Vérité ne résulte pas d'une Autorité primordiale, ainsi que nous l'avons observé plus haut.

 

3.Le Droit divin interdit tout simplement d'assujettir l'acte de Foi du baptisé à une obligation extérieure. A fortiori interdit-il d'obéir à l'enseignement d'erreurs émanant de certains pseudo-papes et pseudo-évêques.

 

4.L'Eglise est une relation d'union dans la profession publique d'une Unique Foi objective, et constitue à ce titre seul, la Monarchie pontificale de droit divin.

 

En vertu du seul discours interprétatif et idéologique, l'être sui generis de relation qu'est l'Eglise n'existerait plus que par le truchement de son institutionnalisation ostensible au moyen d'une succession physique mécaniquement continue. Dès lors, puisque les hiérarques canoniquement désignés sont apparents ; de cette apparence seule, - alors qu'il s'agit d'une notion juridique destinée à protéger la bonne foi des tiers, comme le droit canon l'illustre à plusieurs reprises, - nos pauvres théologiens traditionalistes, concluent qu'ils seraient légitimes.

 

Cette déduction aboutit à fonder en droit la voie de fait de l'intrusion des docteurs antéchrists dans l'Eglise, au lieu mettre en relief au contraire la violence de l'intrusion dès lors que le titulaire légitime manque, ou est attendu, comme il l'est par les catholiques semper idem, ou surviendra enfin bientôt.

 

c) comparaison avec les «squatters».

 

Ils envahissent une maison. Ils sont les détenteurs apparents de la maison (locataires ou occupants de bonne foi) ; ils peuvent ensuite passer au yeux de la plupart, pour les possesseurs légitimes (à titre de propriétaires). Ils sont donc apparemment légitimes.

 

Entre parenthèses, les catholiques semper idem n'appartiennent pas au sédécacantisme totaliter, conclaviste, hussite, « apocalypsomane », etc. auquel LQ se plaît à les amalgamer ; ils voient l'Eglise catholique persécutée par le monde, tyrannisée par un chaos interne, et trompée par une hiérarchie seulement apparente.

 

Les traditionalistes affirmeraient, dans le cas de ces « squatters », qu'ils sont réellement les détenteurs légitimes, et étant possesseurs depuis bientôt soixante ans, qu'ils seraient donc bien les propriétaires de la maison depuis l'origine. Il ne suffit d'ailleurs que de contempler les ralliements successifs par pans entiers de la FsspX depuis une trentaine d'années, pour savoir que l'oeuvre de Mgr Lefebvre, exemplaire avec d'autres en ses débuts, tombera très vite du côté où elle penche.

 

Enfin, comme il n'existe pas de juge pour condamner ces squatteurs – si l'on respecte le parallèle avec l'Eglise, - l'on dit que ce serait donc bien l'Etat qui aurait voulu que les « squatters » deviennent légitimes propriétaires de la maison. Or cela que les traditionalistes affirment mutatis mutandis de la hiérarchie conciliaire est faux. Et ce faisant, ils bafouent la grâce efficace, en prétendant que Dieu voudrait que le Corps mystique du Christ possède des pasteurs auxquels ils refusent les premiers d'obéir. En revanche, il est vrai que le Bon Dieu permet ce châtiment, à savoir que le Corps du Christ soit éclipsé par des loups déguisés en faux pasteurs .

 

 

3.Un constructivisme d'esprit talmudique appliqué au Droit Divin

 

a) Rappelons un précédent religieux funestement fondateur.

 

Le 1er siècle a vu l'apparition de N.-S.J.-C. et de l'Eglise naissante d'un côté, et de l'autre la chute du Temple et du Sacerdoce et la dispersion officielle des Juifs. Face à ce défi révolutionnaire du réel , les Pharisiens ont refusé de revenir sur plusieurs siècles de libéralisme au cours desquels ils ont élaboré leur fameuse « Loi orale » , herméneutique subjective et dissolvante, qui a peu à peu vidé de sa substance objective la Loi écrite, et surtout a apostasié la foi en la possibilité toujours ouverte de la Prophétie ! C'est précisément dans cette voie, celle d'Elie et des « Prophètes », parallèle à celle écrite de « la Loi » de Moïse, que N.-S. J.-C. s'est inscrit. - Au début de son ministère il a été considéré comme « Jean ressuscité, le nouvel Elie, ou un prophète ». - Il a condamné les «traditions humaines» des Pharisiens, et leur père Satan.

 

Les dirigeants conciliaires et leurs ralliés progressifs dans la tradition, refusent le réel, se couchent devant l'idéologie de l'Adversaire, et ils la transposent, les uns dans une version révolutionnaire, les autres dans une version réactionnaire, en des interprétations condamnées par notre Divin Rédempteur lui-même.

 

Ceci est dramatique, mais le fait historique et intellectuel est là: et le blogue LQ, Mgr Williamson ou Mgr Fellay sont les alliés objectifs, intellectuels, et politiques, des Hanan et Kaïphe des temps actuels.Les insultes morbides et gratuites, et le mépris haineux dont déborde le blogue La Question sont révélateurs de ce fait.

 

b) Considérons ensuite le processus théologique en jeu.

 

D'un côté se situe la cité du monde, de l'autre la cité de Dieu ; entre les deux, règne Jésus-Christ, et «sans ce médiateur est ôtée toute communication avec Dieu» (Pascal) et avec sa Vie rédemptrice :

 

Le baptême et la profession de foi, le Souverain Prêtre et la Loi Nouvelle et éternelle, tracent la seule frontière du Royaume de Dieu. Ce ne sont pas les nouveaux rabbins qui ayant envahi la cléricature conciliaire à l'instar de leurs prédécesseurs Pharisiens ayant monopolisé et phagocyté le Sanhédrin du 1er siècle, qui décident de la Vérité : C'est NSJC qui l'a proclamée contre leurs traditions humaines et réglementaires, au prix de sa vie.

 

Or les sacrements et la doctrine viennent directement de NSJC. Ce ne sont pas les « pasteurs », en vertu d'une prétendue autorité abstraite et isolée de « pasteurs » , qui décident de leur validité. Les baptisés qui professent la Foi catholique accèdent au Royaume de Dieu, au Corps Mystique du Christ, et au Temple du Saint-Esprit, en vertu de leur adhésion à la Foi donnée, et au moyen des sacrements, et non pas isolément et réglementairement, par obéissance extérieure à des pasteurs qui se déconnectent de la profession publique et des sacrements remontant sans interruption au Divin Maître.

 

 

Mais LQ avance qu'aujourd'hui, un homme voulant devenir Catholique commencerait ipso facto par se soumettre aux pasteurs en place, qui étrangement ne professent ni la Foi de toujours, ni ne confèrent les sacrements des origines (hormis le baptême), et qu'alors il devient en premier lieu sujet de la monarchie pontificale de Droit divin. Une fois assujetti, ce serait à ces étranges pasteurs, en fausse apparence légalement et légitimement institués, que ce candidat à la Foi devrait s'en remettre pour accéder au Corps Mystique de l'Eglise et au Royaume de Dieu. Alors que cela contredit la lettre, l'esprit et la pratique de tout la Tradition et du Magistère et des milliers de traités de théologie et de droit canon, hormis les quelques citations-diversions, parfois habilement mises en scène par ce blogue.

 

En un mot, il faudrait appartenir en premier lieu à la communauté, pour ensuite se plier au rite, et se laisser influencer par n'importe quelle « interprétation pastorale » ou «pratique  disciplinaire » pour devenir Enfant du Royaume...

 

Il en résulte la fâcheuse impression qu'à l'instar des rabbins des premiers siècles ap.J-C, ces traditionalistes caresseraient le rêve que les cadres communautaires perdurent dans une société hostile (diaspora, à l'époque, et au contraire colonisation mondialiste, aujourd'hui) en sacrifiant à l'idéologie sophistique (herméneutique de pseudo- continuité) et cynique (mondialiste) antéchrist contemporaine, maquillée avec adresse par des éléments de langage traditionaliste, et des références d'autorité en trompe-l'oeil.

 

c) Un exemple des procédés séducteurs de LQ.

 

En son article du 26 avril 2014, elle procède à une herméneutique digne de la «Loi Orale» des Pharisiens déicides, par rapport à l'Ecriture. Elle sélectionne un ensemble de citations des plus irréfutables en soi (NJSC, St Augustin, St Thomas...) elle les juxtapose de manière astucieuse afin de soi-disant d'appuyer sa démonstration par des arguments de textes, avancés à titre de paravents; elle les insère dans son sophisme inversant les principes et les conséquences (cf.« jugement §5 »).

 

Au titre de la prémisse majeure, elle expose en substance qu'en premier lieu, le Christ est la Tête de l'Eglise ; que le Christ est donc uni à l'Eglise ; que le Christ et l'Eglise sont donc une personne unique ; que le Christ et l'Eglise sont donc unis éternellement. Puis, en parallèle, elle a soutenu dans une significative confusion intellectuelle, l'identité entre les quatre concepts suivants: droit = principe = nature = loi ; et a ajouté à cette approximation, une autre mixture d'attributs: divin, éternel, surnaturel, exposés dans un ordre tout aussi interchangeables que lesdits concepts.

 

La faiblesse, pour ne pas dire plus, de cette proposition, saute au yeux, lorsqu'on rapproche les attributs respectifs de chacune des deux sociétés:

 

Comment la société de droit divin, qui est une chose juridique, d'origine divine, et non pas une chose surnaturellement juridique ou encore une chose juridiquement surnaturelle, comme l'insigne flou didactique de LQ inviterait à le présupposer, pourrait-elle avoir pour accident une société humaine et divine, c'est-à-dire une chose divine ?

 

Alors qu'en revanche, c'est parce que dans l'ordre de l'essence et de l'existence, la seconde est humaine et divine,

que dans l'ordre - artificiel, conventionnel, normatif, - du droit, la première est dite à juste titre de Droit divin.

 

C'est parce que le Saint-Esprit est « l'âme du corps de l'Eglise » (St Augustin) qu'il n'est pas l'âme d'une oligarchie cléricale antéchrist.

 

Le raisonnement corrigé qui contenu dans les citations d'autorité de cet article sus-visé, doit être rétabli de la manière suivante:

- L'Eglise unit dans une relation ontologique et dans une relation juridique le Saint-Esprit et la société humaine. Noter que ces deux relations ne sont pas confondues comme l'affirme le laborieux Calixte qui mélange les notions: « nulle rupture, nulle dissociation... » avec « ontologique, juridique... » Il confond la société divine humaine et la société juridique monarchique de droit divin, il ne faut pas cesser de le répéter, tellement le déni de la réalité théologique et de la réalité politique l'aveugle.

-La personne de NSJC est unie à l'Eglise.

-Cette unité est éternelle.

-NSJC est la tête éternelle de l'Eglise.

-La Loi Nouvelle est éternelle en conséquence et fonde ainsi le Droit Divin éternel.

 

La mineure du sophisme allègue ensuite que le consentement de hiérarques professant publiquement une soi-disant « pastorale » a-catholique (en réalité une idéologie religieuse complète) purgerait de tout vice la procédure du Conclave. Cela constitue une monstruosité rationnelle, puisque les critères utilisés par un a-catholique au for externe sont diamétralement opposés aux critères de l'Eglise pour décider de la validité, de la licéité ou de la légitimité d'un catholique, a fortiori d'un pape catholique.

 

L'affirmation de l'infaillibilité (« pratique ? »)du Conclave semble participer davantage d'une espèce de mythomanie de réactionnaires inconsolables. Cependant cette allégation,qu'il est de notre devoir de qualifier de mensongère, eu égard aux connaissances supposées de LQ, et contredite notamment par la bulle infaillible de Paul IV, procède de l'idéologie analysée plus haut relative à l'Eglise. Celle-ci est définie comme une relation (au sens thomiste) monarchique pontificale de droit divin, dans l'ordre humain (monarchie élective sans discontinuité physique, sur le modèle de la monarchie française) et dans un ordre surnaturel « inaccessible », un « corps mystique » à titre secondaire (monarchie éternelle de droit divin éternel).

 

Et la conclusion théologique assure que l'assentiment suffirait à démontrer que l'élu serait un pape catholique, alors qu'appartenant au camp a-catholique,les hiérarques, leur conclave et leur consentement unanime donné à l'élu constituent autant d'actes nuls et non avenus de personnages simplement apparents et non réels, qui ne détiennent donc qu'une parcelle de validité à titre d'exception, et sur le fondement du canon 209 notamment, en vue de préserver au cas par cas la bonne foi des fidèles de bonne foi.Cependant nous comprendrons plus loin pourquoi ce sophisme n'est pas avancé fortuitement par la «tradition».

 

A SUIVRE (2/5)


AMABILUS MANZIACI le 4 avril 2014

 

 

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 14:44

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le blogue La Question :

 

CES TRADITIONALISTES QUI « TALMUDISENT » LE DROIT DIVIN...

 

 

 

 

 

Brève esquisse de réponse

 

à un « fake » de la tradition, 

 

parodie sur internet

 

du catholicisme semper idem

 

 

 

 

 

Aux termes de l'Ecrit de Damas, ils [Paroushim] sont traités de bâtisseurs de murs et de vaticinateurs (Lawrence H.Schiffman)

 

 

 

 

 

 

Lorsque l'Eglise n'était pas défigurée et masquée par ceux qui refusent qu'en elle le surnaturel se communique à l'humanité sans s'avilir cependant en immanence, il n'était point périlleux de ne pas saisir ce point-clé de la Révélation et de la Tradition. Mais depuis que les clercs de l'Adversaire sont remontés « des veines de l'Eglise» jusqu'à sa tête, le milieu superficiel et libéral de la « tradition » se trouve profondément châtié. Ne s'étant jamais réellement interrogé sur l'origine de sa Foi, et ne semblant pas avoir vécu en profondeur la vie de l'Eglise, dès lors que les représentants apparents de cette dernière n'enseignent plus la Vérité, ne sanctifient plus, ne disciplinent plus, comment les traditionalistes comprendraient-ils alors ce qu'est l'Eglise en désordre, et en désordre précisément du point de vue du Droit Divin?

 

 

Ils s'évertuent vainement, et les rédacteurs du blogue La Question en offre un triste spécimen, - à copier-coller une explication stérilement verbeuse, et chimériquement éclairante ; et ils croient l'appuyer en prônant une légaliste conduite à tenir. Ainsi caressent-ils le rêve de tracer une frauduleuse voie moyenne entre d'un côté l'Eglise militante en ordre qui appartient au temps révolu et de l'autre, une Eglise ayant sombré dans le désordre, qu'ils dénient.

 

Ce faisant, ils mettent de la sorte cruellement à nu un détournement doctrinal sans précédent, en pratiquant une herméneutique de nature pharisienne. En vertu de celle-ci, le Dépôt de la Foi et le Magistère sont avilis jusqu'à servir à de fondement scripturaire, donc révélé, à une innovation visant à assujettir notamment la perpétuité de la Papauté à la nécessité que les « structures traditionnelles » des sociétés demeurent physiquement encore debout. Cette persistance, ce « miracle » du genre des « signes » tant réclamés déjà par les Pharisiens à notre Divin Maître, nécessiterait qu'un vestige aussi vénérable puisse encore trôner physiquement au milieu des décombres de la totalité des autres institutions en ce 21°Siècle.

 

 

Après avoir jeté un bref regard sur ce passé où le Droit divin harmonisait la Loi et la Foi, nous nous pencherons sur l'instrumentalisation procédurière que lui font subir certains ; ainsi ceux qui professent que « ce qui importe dans l'examen [...]des déclarations ou actes pontificaux, est de déterminer ce qui sert ou non la cause de la Tradition » (La Question 13 octobre 2011). Puis nous nous livrerons à aperçu rapide de la conception sécularisée qui prévaut depuis Vatican d'Eux, avant de nous pencher sur la version subjective et nostalgique de cette conception qu'en donnent la majorité des traditionalistes : Le Droit divin aurait désormais pour destin de se volatiliser en mille petites « traditions » humaines. Dès lors, nous pourrons examiner comment le Droit Divin exige que nous comprenions la visibilité de l'Eglise Catholique sous l'éclipse que lui inflige l'entité Conciliaire.

 

 

 

 

    I. L'EGLISE EST CONFORME AU DROIT DIVIN :    

    AVANT VATICAN D'EUX:

     

     

     

    a. L'économie de la Révélation condamne par avance certains accommodements traditionalistes:

     

     

    En notre Sainte Religion, l'Assemblée ecclésiale, sa Discipline, sa Doctrine, et son culte, ne sont pas de simples réalités humaines dont on puisse retrouver l'équivalent, sous forme séparée, dans diverses institutions profanes : religions, systèmes politiques, théories morales ou pratiques mystiques...Et on ne peut prétendre que ces réalités n'auraient pour seule spécificité que d'être réunies de façon fortuite et contingente dans le Christianisme, de telle sorte que pour faire front à l'adversité du moment, l'on pourrait en faire ressortir malgré tout l'infinie Sagesse et Bonté, en poussant seulement jusqu'à leurs dernières extrémités, quelques arguties édifiées sur l'une ou l'autre de ces réalités spécieusement isolées.

     

    Pourtant, ainsi les «  charismatiques » procèdent-ils s'agissant des élans de ferveur, ainsi à l'opposé, les traditionalistes adultèrent-ils la Discipline divine de l'Eglise.

     

     

    Car en réalité, c'est l'Incarnation du Fils de Dieu qui exige de ne voir en l'institution de l'Eglise qu'un seul Corps mystique indivisible, et en celle du Pape une seule personne morale. Saint Pierre (et donc ses successeurs) possède la certitude de la Foi, il célèbre la Passion et enseigne la Résurrection de son Maître, il commande aux apôtres, tout ensemble.

     

    On ne peut dissocier un de ces éléments, on ne peut pas non plus les confondre, en en privilégiant l'un d'entre eux, et l'on ne peut faire de l'un d'entre eux, le principe supérieur des autres.

     

    Comment certains peuvent-il imaginer un sarment traditionaliste qui serait greffé sur le pied d'une Vigne (cf. l'Evangile de St Jean) qui serait quant à lui, dénué de sève ? Eh bien, la Question le rêve.

     

     

    Sous ce rapport, et en ce qui concerne spécialement le Pape, rappeler isolément comme elle l'écrit, à savoir : «L’Eglise est constituée de telle manière qu’elle a toujours à sa tête et dans sa chaire immuables ses pontifes légitimes, qui remontent sans interruption jusqu’à Pierre. Où est Pierre, là est l’Eglise. » (Card. Gousset, Théologie dogmatique) consiste à alléguer que selon cet éminent auteur, la constitution de l'Eglise impliquerait qu'un continuel titulaire physique du Siège licite selon les formes apparentes, et professant publiquement par son Magistère ordinaire, une nouvelle religion – en utilisant son frauduleux et moderniste terme synonyme: « nouvelle pastorale » - serait nécessairement son pontife légitime, par la bouche légitime duquel N.-S.J.-C. mentirait.

     

     

    En fait, le Divin Rédempteur choisit en la personne du Pape l'exact opposé d'un quelconque «fonctionnaire» ou d'un ectoplasme, car le Pape rend visible ici-bas la Tête de l'Eglise. Le Catéchisme de Trente [sur L'Eglise] cite Saint Basile : « [NSJC]est prêtre, et Il fait des prêtres, Il est pierre, et Il donne la qualité de pierre, rendant ainsi ses serviteurs participants de ce qui lui est propre. » A ce caractère, est jointe l'assistance continuelle par du Divin Maître: « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment ; mais J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille point » (Lc 22, 31).

     

     

    La raison divine est éternelle ; donc la loi divine est éternelle ; donc la volonté divine est éternelle ; donc le droit divin est éternel ; donc le Droit divin est d'une part naturel, et d'autre part il est positif par la Révélation.

     

    l'Autorité Divine, ou le Droit divin découlent de la Vérité de la loi divine enseignée par Eglise.

     

    A sa tête et dans son Siège immuables, N.S.J.C. a institué l'Eglise exerçant cette Autorité.

     

    Ainsi, seule la Chaire de Vérité est un attribut de l'Eglise monarchique Révélée.

     

     

    Restaurons la signification véritable de l'affirmation du card. Gousset. L'Eglise continue à avoir à sa tête un pontife de la façon suivante:

     

    -Tout d'abord, la personne morale des deux cent soixante Papes antérieurs à Vatican d'Eux, a actualisé sans cesse la Chaire de Vérité : « Les pasteurs (catholiques donc élus validement) se sont succédés les uns aux autres de telle sorte que leur siège n’a jamais cessé d’être occupé, même lorsqu’il était vacant (Card.Billot, Traité de l'Eglise,II)

     

     

     

    Cette personne morale, cette relation d'union entre les pontifes successifs, établie sur une Foi identique et commune, trouve sa traduction juridique dans le principe de perpétuité de la personne morale de droit divin du Saint-Siège.

     

    D'elle, découle aujourd'hui encore, la volonté unanime des catholiques semper idem, et où qu'ils soient, que soit désigné canoniquement un Pape réel, ce qui permet au card.Billot (ibid.) de compléter comme suit : « De la sorte, le gouvernement précédent continuait de s’exercer virtuellement à travers les droits de ce siège qui restaient toujours en vigueur.»

     

    D'elle, provient le refus corrélatif de se soumettre à un intrus hérétique ou à un intrus «potentiel», considérant qu'il ne peut actualiser la personne morale des titulaires qui exercent la fonction de droit divin de Pierre.

     

    -Enfin, en outre par le caractère apparemment catholique de la hiérarchie, de ses sacrements et de sa doctrine, en ce qui concerne uniquement les fidèles victimes de l'error communis.

     

     

    Louis-Hubert Rémy sur le catholicapediablog, a rappelé récemment un texte publié par les ACRF, en substance, qu'on ne pouvait dire que « là ou est Pierre, là est l'Eglise » que lorsque Pierre récapitule l'ensemble des fonctions divines et de droit divin, et non pour tromper les fidèles en les poussant à croire qu'un élu pontifical suffirait en tant qu'élu quel qu'il soit, à personnifier l'Eglise.

     

     

     

    b. En ce qui concerne l'acte de foi en l'Eglise.

     

     

     

    Entre le donné de la Révélation, et les capacités de la raison, la tâche assignée à la théologie a toujours été de développer le Dépôt de la Foi, selon un double critère, ou une double limite:

     

    -en essayant d'approfondir l'intelligibilité de la nature surnaturelle de la Révélation rapportée dans l'Ecriture et dans la Tradition Apostolique,

     

    -en tâchant d'éclaircir, au fil du temps et des cultures, la théologie, la « logique » spéciale, énonçant cette intelligibilité.

     

    Ce critère doit être le fil de démarcation entre un diagnostic exact de la situation actuelle comme le font les catholiques semper idem,

     

    et la tradition, fausse car trop humaine, des subtils professeurs de La Question, leur œuvre qu'il faut bien qualifier de « talmudisation théologique », leur interprétation de type profane et « traditionaliste », funestement riche en arguments-diversions d'autorité, et en fausses pistes doctrinales (cf. comparer sur le plan technique la « théologie » d'Ecône et celle de certains conciliaires).

     

    Concrètement, les conclusions théologiques ont pour finalité d'assujettir toujours plus intérieurement l'acte de foi des fidèles à la nature divine du Droit de l'Eglise, ce qui est le principe de la Révélation. De même que l'Autorité du Pape est de droit divin – d'origine divine - , l'acte de foi du fidèle est de droit divin – d'origine divine.

     

     

     

    c) S'agissant de l'être surnaturel de l'Eglise.

     

     

     

    Le Droit divin est commun à la Doctrine, aux Sacrements, et au Gouvernement (cf. la Voie, la Vérité, la Vie, en St Jean). Si l'on remonte au donné de la Révélation, nous contemplons l'Eglise historiquement fondée par N.-S.J.-C. est une entité unique. Certes le discours théologique distingue en elle, le magistère organe de la transmission dogmatique (traditio), l'ordre, canal de la communication de grâce (ordo), et la juridiction, vecteur de l'autorité apostolique (jurisdictio), et si elle apparaît ainsi de la sorte à notre intelligence, c'est parce que « Jésus-Christ est tout en son Eglise et dans tous les membres de son Eglise. Il est Souverain-Pontife, Docteur infaillible, Hiérarque Suprême dans le Pape ; Pasteur et Sanctificateur des âmes dans les Evêques, etc.(...) »(Mgr de Ségur, Qu'est ce que le Pape ?)

     

     

     

    Aux termes de Mystici corporis « le pape précise, à la suite de Léon XIII, que c’est justement parce qu’elle est un corps que l’Église est visible, dotée d’organes diversifiés et hiérarchisés, et des moyens de vie surnaturelle : les sacrements. Ce corps est inséparablement réalité de grâce et moyen de grâce. »(Or cette citation de bon sens n'émane cependant que d'un « conciliaire »).

     

     

     

    d) Pour l'Enseignante et pour l'enseigné, un garant infaillible: le Pape.

     

     

     

    Dans l'ordre des faits, l'histoire de l'Eglise depuis les origines démontre que le dogme, les sacrements, et le gouvernement de l'Eglise semper idem sont demeurés les mêmes que ceux de l'Eglise ab initio. Par l'accord fondamental et infaillible  vécu au fil du temps, entre l'acte de Foi de l'Eglise Une – toujours sauvegardé par le Pape - et la réalité de Foi qu'est l'Eglise, se sont constamment trouvés clairement vérifiés l'acte de Fondation par N.-S. J.-C. et la Promesse de perpétuité qu'il a donnée.

     

    De leur côté, la théologie catholique enseigne, sur le plan spéculatif, et dans le domaine normatif, le droit canon sanctionne que l'expérience temporelle de l'Eglise confirme la pérennité de la Succession valide et indéfectible de papes, infaillibles en leur doctrine et pastorale dans l'Eglise de toujours. Quand le Chanoine Boulanger écrit :

     

    « Jésus-Christ a fondé une Église

     

    monarchique

     

    en conférant à saint Pierre une primauté de juridiction

     

    sur toute l'Église. Jésus-Christ avait constitué à la tête de son Église un chef suprême, saint Pierre, que l'Évêque de Rome, c'est-à-dire le Pape, était le successeur de saint Pierre dans la primauté et que, de ce fait, il avait la plénitude des pouvoirs conférés par Jésus -Christ à son Église»,

     

    il énonce que :

     

    Jésus-Christ fonde (1) l'Eglise,

     

    laquelle est (2) monarchique,

     

    parce que Saint Pierre a reçu (3) une primauté de juridiction transmissible à ses successeurs.

     

    En effet, le Concile de Trente enseigne que :

     

    « L’Église est appelée ici maison parce qu’elle est comme une famille, qui n’est gouvernée que par un seul, le Père de famille, et dans laquelle tous les biens spirituels sont communs. On lui donne encore le nom de troupeau des brebis de Jésus-Christ  qui en est le Pasteur et en même temps la porte de la bergerie « (chapitre X § 1)

     

     

     

     « La réunion de tous les baptisés » (l) ainsi fondée est un être de relation attribut des personnes physiques professant la même foi ; cette société « une» comporte elle-même à titre d'attribut un gouvernement par un seul Vicaire, qui fait d'elle (2) un être «monarchique (3) héritier de la primauté de juridiction de Saint Pierre»  

     

    Le Catéchisme de St Pie X nous rappelle: [L'Eglise fondée]  est (1) la société ou la réunion de tous les baptisés qui, vivant sur la terre, professent la même foi et la même loi de Jésus-Christ, participent aux mêmes sacrements et obéissent aux pasteurs légitimes, principalement au Pontife Romain.(...)Pour être membre de l'Eglise, il est nécessaire d'être baptisé, de croire et professer la doctrine de Jésus-Christ ».

     

     

    En conclusion, le Dépôt de la Foi est vrai ; sa Vérité est l'Autorité Divine de son enseignement ; sa Vérité est le Droit divin qui est la traduction juridique, du Dépôt de la Foi, dans son culte, sa discipline et son droit.  

     

     

     

    A SUIVRE  (1/5)

     

     par   AMABILUS   MANZIACI, le 3 avril 2014. 

     

     

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    20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 11:17

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    7) Eu égard au fait que l'élu pontifical serait détenteur de l'Autorité Divine, puisque que "la foi enseigne que le  Siège de Pierre ne peut rester vacant, sans quoi Satan aurait vaincu contre le Christ et son Eglise" (dixit Lamoger)  il pourrait donc  de droit divin être simultanément  un suppôt de Satan détruisant l'Eglise non seulement de l'intérieur mais dans sa tête. L'essentiel serait que l'Eglise serait formellement une monarchie théocratique de droit divin, son existence serait suspendue à la présence ostensible et "administrative" d'un titulaire pontifical, qui se trouve ainsi érigée en condition de possibilité ontologique de pérennité de l'Eglise.

    Or loin de "se fonder sur un lecture personnelle de l’Ecriture en dehors du contrôle du magistère, en s’appuyant sur une bulle ou n’importe quel autre document, en le faisant en dehors de toute forme d’autorité compétente" (comme le prétend Calixte le 18 février), c'est en obéissant au Magistère de toujours de l'Eglise jusqu'à V2,  que les catholiques semper idem professent que l'Eglise est, antérieurement logiquement et ontologiquement à son statut de monarchie théocratique, comme le Semeur, (ainsi que le trésor, la perle, le filet, etc...St Matth. ch.13).  Le Semeur sème le froment. Satan sème l'ivraie.

     

    Pourtant les animateurs de la Question proclament que NSJC  sème l'ivraie par le truchement de Son Vicaire, comme l'affirme notamment Lagomer le 18 février : " l’hérésie, même externe, n’enlève pas automatiquement la juridiction tant que le Ciel accepte de conserver le successeur de Pierre comme pape. CQFD."

     

    Il n'y a aucune difficulté à anéantir leurs conclusions absurdes en comprenant que le Vicaire du Christ ne peut exister physiquement que s'il est peut exercer la fonction non seulement de droit divin, mais divine qui lui a été assignée par NSJC: 

    en termes théologiques: empêcher les hérésies de l'enfer prévaloir sur la Royauté (le dogme), le Règne (ordre) et le Royaume de Dieu  (juridiction);  

    en termes philosophiques: lutter contre la déperdition de l'information onto-génétique (le "froment")  semée par le Divin Fondateur;  

    en termes scripturaires: lutter contre les oiseaux du ciel (les hérétiques selon les Pères de l'Eglise )qui volent le froment tombé sur la route;    

     

    Voici encore l'erreur de suspendre contradictoirement la survie de  l'Eglise  ("la Tête du Semeur") au semeur d'ivraie et aux oiseaux du ciel.

     

     

    8) Ainsi que nous l'avons dit plus haut,   le caractère  absolument de droit divin de la monarchie pontificale ne peut pas interprété aujourd'hui de manière que l'élection régulière impliquerait que le titulaire serait ipso facto détenteur de l'Autorité Divine.

    NSJC est le Divin Fondateur. Saint Pierre est le disciple du Divin Fondateur. Le successeur de Saint Pierre est le disciple authentique de Saint Pierre, etc. Le Semeur a pour un premier successeur un homme qui remplit la fonction du Semeur, et le deuxième successeur remplit la même fonction que le premier successeur, et ainsi de suite.

    Cela signifie qu'il ne peut y avoir  séparation ontologique dans le successeur entre  "la fonction juridique et la mission du Saint-Esprit (qui) se complètent et s'achèvent mutuellement, elles proviennent d'un seul et même Sauveur." (Pape Pie XII, corporis mystici).

    L'autorité exécutive, législative et judiciaire du successeur est donc délimitée par avance, assujettie par anticipation à celle qui a été concrètement exercée par chacun de ses prédécesseurs, eux-même soumis à leurs prédécesseurs, comme Saint Pierre était soumis à NSJC.  L'autorité divine que recueille un Vicaire du Christ est bornée par le principe même de sa fonction de représenter la Tête de l'Eglise, et par la nécessité de transmettre exclusivement l'Autorité qu'il a reçue dans sa fonction doctrinale, sacramentelle et pastorale, sans rien y ajouter ni retrancher.

    Cependant les mêmes traditionnalistes continuent à prétendre que M.Bergoglio jouirait de l'Autorité  Divine de par son statut d'élu, et alors même que ce statut d'élu ne peut , non seulement être licite, valide ou légitime mais simplement exister, que si l'élu respecte la condition de possibilité originelle de la fonction.

     

     

     L'on observera combien l'erreur intellectuelle est immense celle commence par l'erreur minuscule sur les premiers principes, l'erreur presque indiscernable, car certains principes ont une expression logique voisine et surtout une sémantique commune. Lorsqu'on descend aux principes seconds, déduits des principes supérieurs respectifs, leur différence est accrue. Puis à mesure qu'on poursuit les déductions, l'écart entre le raisonnement droit issu des déductions des premiers principes véridiques, et le sophisme engendré par la dialectique des premiers principes erronés devient béant. En l'espèce,  le  Pape Pie XII est un vrai pape, par application par application des principes génériques catholiques, tandis que M.Bergoglio est un faux pape, mais par déductions de la prémisse erronée selon laquelle l'Autorité Divine est dévolue nécessairement à  tout quidam titulaire d'un certificat de baptême alors même qu'il ne professe pas notoirement la Foi catholique. 

     

     Il s'agit de l'erreur de type maurrassien,  de ravaler le monarque pontificat de droit divin en vue du Royaume de Dieu, (qui inclut le règne de NSJC et sa royauté) au rang de l'autocrate théocratique ramené à sa fonction de garant de l'ordre "traditionnel"  (au sens non catholique) de la société.    

     

     

     

    par: Amabilus MANZIACI,

     

    Article publié sur le  catholicapediblog

     

     

     

     

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    18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 22:40

     

     

     

     

     

     

     

    SUITE

     

     

    4)  De par la compréhension rétrécie des divers  intervenants de La Question, - ceux-ci choisissant (hérésie) le mode de fonctionnement dans l'Eglise qui servent leurs mesquineries politico-religieuses  -    en ce qui a trait à la lettre des dogmes afférents à l'Eglise, celle-ci se trouve ramenée à une société réglementaire,  dont la cause efficiente divine  est la seule rescapée de leur entreprise de déconstruction.    

    Dès lors, il faudrait et il suffirait de respecter le protocole de nomination du successeur du pape précédent, et la personnalité de ce successeur n'importerait pas, à l'unique condition qu'il soit titulaire d'un certificat de baptême membre, et qu'il adhère verbalement au langage minimum des  diverses croyances chrétiennes. 

     

    Gerdil le 17 février évoque  " l’autorité  [cependant Divine!] lorsqu’elle n’enseigne pas la doctrine traditionnelle  " comme une chose qui pourrait être dans la nature des choses, puisqu'il se borner à proclamer un devoir de résistance systématique, qui serait lui aussi une obligation divine, que l'on serait tenté de la chercher dans la Sainte Ecriture comme si elle y était gravée dans le marbre. Le terme "traditionnel" employé à la place de "catholique" est aussi très révélateur.

     

    Cette déviation possible (et effective depuis V2) serait la rançon inéluctable due au fait que le titulaire quel qu'il soit de la fonction papale serait de par sa nomination,  de plein droit infailliblement choisi,  magiquement assisté par le Saint-Esprit,  mécaniquement voulu par Dieu, inviolable, et sacré. Attacher l'Autorité Divine dans ces conditions au titulaire quel qu'il soit,  ce qui revient à lui donner un blanc-seing illimité, un mandat représentatif aux compétences discrétionnaires,   démontre une corruption radicale de la définition du pontife, et  qui participe de la vision sectaire où le gourou dispose d'une omnipotence originelle et  statutaire.

     

    Ainsi à cause d'un amalgame erroné fait entre le critère de la méthode de la discipline (qui est hors-sujet en la matière), 

    et  celui  (exact) de la vérification expérimentale de la conformité des faits et paroles des titulaires actuels par rapport aux faits et paroles de toujours,  (L.H. Rémy écrit le 13 février : " Ma foi, celle de toujours, me permet de voir, de juger, de choisir, de refuser, de condamner"),  les intervenants la Question assènent des déductions dialectiques qui tournent à vide. Ainsi Lagomer écrit encore le 18 février: "A – Le fait que les papes soient papes n’est pas un postulat, c’est un fait incontestable. Ils ont été élus par l’Eglise selon les formes traditionnelles réglant ce type d’élection. Reconnus par l’Eglise entière, ils sont papes" :

     

     

    Voila donc l'erreur épistémo-logique concernant la cas particulier du Pape : le droit canon normant  seulement l'action, par définition subséquente,  d'un être catholique  supplante, et est pris pour le raisonnement théo-logique, qui peut seul confirmer onto-logiquement, au préalable, cet être catholique.    

     

    5)  Outre cet erreur de fond, les intervenants tombent dans un autre sophisme qui consiste à détruire l'intelligence d'une argumentation assujettie à des conditions préalables particulières, en la transposant à une sitution régie par des conditions préalables opposées. Dès lors, ils se trompent en instrumentalisant les écrits du cardinal Billot sur deux arguments qui sont exactement corrélatifs  : « L ’adhésion universelle de l’Eglise sera toujours en elle-même le signe infaillible de la légitimité de la personne"

    Cette proposition spécifique relative à la reconnaissance de l'élu  postule une proposition principale générique qui est  la propre légitimité de ceux qui adhèrent. Or si le corps épiscopal conciliaire est orthodoxe, qu'est-ce qu'attendent les intervenants de la Question pour aller à Canossa auprès de leur cardinal André Vingt-trois ?  

     

    Ensuite toujours dans l'hypothèse de l'Eglise en ordre où se place le cardinal Billot, le second argument réside dans le fait que les cardinaux et Evêques ayant reconnu l'élu, ce dernier

    ne peut pas ne pas être légitimement élu.

    "(Dieu) ne peut pas permettre que toute l’Eglise reconnaisse comme Pontife un pape qui ne soit pas vrai et légitime. Dès l’instant où il est reconnu, il est uni à l’Eglise comme la tête l’est au corps ; aucune difficulté ne doit plus être soulevée quant à une éventuelle anomalie dans la procédure"

     

    Il s'agit de l'erreur de décontextualisation délibérée d'un raisonnement démonstratif,  qui se trouve dès lors adultéré en sophisme .

     

     

    6) Cet argument est lui-même sous-tendu par un  argument antécédent qui est le  suivant.

    L'Eglise devant exister même au seul travers de titulaires ostensiblement légitimes  de l'ensemble de ses fonctions,   nimporte quel quidam aléatoires peuvent être ces titulaires ,  

    la présence d'un pape officiel    "dire qu’il n’y a plus de pape aujourd’hui, péché infiniment supérieur. Car cette affirmation détruit l’essence de la papauté"

    erreur sur la notion de pape apparent.

    C'est la notion de pape apparent qui est celle qui sauve l'Eglise et l'interprétation talmudique et scandaleuse de la Question de l'apparence qui la détruit !  

     

     

    Pourtant Lagomer par exemple évoque le 18 février, une partie de la problème en citant "le Canon 2264  qui déclare illicite, mais pas automatiquement invalide, les actes de juridiction posés par quelqu’un qui a été excommunié: « Un acte de juridiction posé par une personne excommuniée, que ce soit au for interne ou au for interne, est illicite; cependant si une sentence condamnatoire a été prononcée, il devient invalide, sans porter préjudice aux prescriptions du Can. 2261; sinon il est valide. »

     

    C'est donc l'erreur fondamentale amalgamant la notion de  soi-disant nécessité d'une succession de titulaires simultanément ostensibleme et donc  prétendûment légitimes 

    et celle de papes simultanément faux mais ostensiblement apparents,

    qui seule garantie l'Apostolicité. 

     

     

     

    A SUIVRE

     

     

    par: Amabilus MANZIACI,

      

    Article publié sur le  catholicapediblog

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    17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 22:48

     

     

     

     

     

     

     

     

    A l'occation du cinquantenaire du rappel à Dieu de l'auguste et vénérale théologien, "Vianney" écrit sur un forum  le 17 février 2014 "ceux qui auraient tendance a priori à reprocher à la théologie du P. Garrigou-Lagrange de n’avoir ni vie ni âme, ce serait encore de commencer par lire son œuvre, rencontre harmonieuse entre la philosophie thomiste, la mystique de saint Jean de la Croix et la dévotion mariale chère à ses maîtres saint Dominique et saint Louis-Marie Grignon de Montfort. Les quelques lignes de lui que cite Marcel De Corte (Itinéraires n° 86, p. 37) dévoilent un peu quelle devait être la vie intérieure de ce grand contemplatif"

    ci après citation du RP Garrigou-Lagrange:

    On ne saurait trop le redire en ce temps d’agnosticisme, en un sens nous connaissons Dieu beaucoup mieux que nous ne connaissons les hommes avec lesquels nous vivons le plus intimement. L’homme qui me tend la main se décide peut-être au même instant à me trahir, son geste est peut-être un mensonge, je puis douter de sa parole, de sa vertu, de sa bonté. Je sais au contraire de source absolument certaine, même par ma seule raison, que Dieu ne peut pas mentir, qu’il est infiniment bon, infiniment juste, infiniment saint. De tous les êtres, c’est lui, en un sens, que je connais le mieux, lorsque je récite en le méditant le Pater, comme c’est de Lui que je suis le mieux connu. Nous sommes plus sûr de la rectitude de ses intentions que de la droiture de notre coeur.

     

    Notre bref commentaire:

     

    Les conciliaires, abstraction faite au surplus que les traditionalistes de la F$$PX qui ne citent jamais cet éminent et exemplaire théologien, adressent systématiquement à ce type de grands docteurs et spirituels catholiques le reprochent que

    leur connaissance de la Religion serait déconnectée (en substance) "de la profondeur du mystère insondable de la Parole de Dieu", et à sa vie sans cesse jaillissante en spontanéité et en innovation,

    leur prière serait abstraite, desséchée, étrangère à la vie concrète,  plus légaliste que nourrie de charité, 

    et que leur théologie serait encore plus abstraite, intellectualiste,  trahissant la construction humaine.

     

    Cette triple critique malveillante est radicalement fausse.

     

    Le P. Lavaud (cité par le même "Vianney") écrit:  

    Ce que le P. G.-L. enseignait de l’harmonie des trois sagesses, la philosophique, la théologique, la mystique, emportait la conviction. Lui-même, on le sentait, réalisait de mieux en mieux cette harmonie. Avec le temps, l’enseignement du professeur s’est encore clarifié en se simplifiant. Il aimait à répéter ce qu’il tenait de je ne sais qui : « Les jeunes professeurs enseignent plus qu’ils ne savent, les professeurs mûris enseignent seulement ce qu’ils savent, les professeurs tout à fait expérimentés, seulement ce qu’ils savent devoir servir vraiment aux étudiants. »

     

    Le RP Garrigou-Lagrange a illustré à son niveau de grand théologien une chose qui est cependant identique au niveau du simple fidèle fervent et possédant bien son catéchisme. Cette chose est la vie intérieure catholique, qu'il a caractérisée par la notion d'harmonie des trois sagesses, et  qui s'articule de la manière suivante.

     

    Le premier pôle de pensée et d'activité du fidèle est celui de la réalité naturelle et surnaturelle. Cette réalité s'enracine dans l'histoire de la Révélation. Il s'agit de la sagesse mystique surnaturelle. (cf. par exemple son article sur la mystique naturelle et la mystique surnaturelle).

     

    Le deuxième pôle est celui de la pensée de Foi, de l'acte de certitude intelligente, donc de la pensée catholique, enseignée par l'Eglise et comprise par le fidèle. C'est du domaine de la théologie dont ils 'agit, et à un niveau inférieur et courant, celui de catéchisme.

    Observons donc que l'intelligence de l'Eglise et de ses fidèles s'applique au donné réel mystique révélé.    

     

    Enfin le troisième pôle concerne celui de l'outil symbolique fondamental qu'est le langage, et sépcialement en la matière le concept philosophique. La philosophie permet à la pensée catholique de s'exprimer.

     

    Par conséquent, il apparait que la théologie, et spécialement l'énoncé dogmatique se trouvent à la conjonction de l'objet du Dépôt de la Foi (objet mystique surnaturel et historique) et de l'outil conceptuel permettant de l'analyser.  La théologie apparait donc comme une synthèse, une interprétation au sens noble et fondamental du terme (et non pas relativiste) faite par la pensée humaine d'un objet avec lequel il a une ressemblance réelle, et qui est exprimée au moyen de notions abstraites et générales à la faveur desquelles elle construit une ressemblance créée et humaine adaptée à son intelligence.

     

    Ces considérations générales étant faites,

     

    nous pouvons alors mieux comprendre pourquoi la philosophie thomiste constitue  l'outile analytique le plus scientifique, adapté à son objet de précision, pour éclairer la pensée de l'Eglise, afin que par sa théologie elle puisse le plus fidèlement possible exprimer, attester, et rendre compte de la réalité surnaturelle de la Révélation historique.  

     

    Il convient d'ajouter à cela que cette nécessité intellectuelle se vérifie en matière de vie intérieure. La vie de prière, fidèle, et stable, courageuse et opiniâtre, doit être nourrie par raisonnements clairs et précis que seule une  "théologie exacte"  est à même de lui donner. Cette théologie doit exclure les systèmes philosophiques dont les principes premier interdisent a priori ne serait-ce que celui de Création ex-nihilo en particulier.  

     

    C'est de cette manière que l'on peut apprécier la condition des trois sagesses harmonisées entre elles dont le RP Garrigou-Lagrange qui (citation ibidem)  "croyait à la fécondité de la vérité, autant il craignait les conséquences plus ou moins lointaines d’une erreur de principe. À ce propos, il citait volontiers, paraît-il, la parole de saint Thomas : parvus error in principio, maximus in fine"

     

     

     



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    16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 22:07

     

     

     

     

     

     

     

     

    Réponse sur un blogue

    Les mille et une erreurs traditionalistes   

     

     

    1.  Les propagandistes de ce blogue pontifiant dans une pseudo "tradition" catholique remontant au  19ième siècle,  ne croient que Dieu est venu  sur terre pour enseigner à l'humanité, notamment à travers la Passion et la Résurrection, des choses qui étaient inaccessibles par nature à son intelligence.

     

    Non, ils proclament que le Fils de Dieu se serait déplacé uniquement pour fixer les statuts constitutifs d'une association, ses règles d'adhésion, d'exclusion, etc. Ce qui procède d'ordinaire de l'oeuvre législatrice de toute cité en toute civilisation, aurait forcé en la matière, le Bon Dieu à s'incarner pour délivrer un sceau "divin" à l'Eglise. 

     

    M.Gerdil associe essentiellement ce sophisme à un autre qui lui est apparenté:  chaque titulaire contingent et particulier de la fonction pontificale serait nécessairement et universellement voulu par Dieu.

    En effet il a écrit le 14 février ce qui suit:  

    "Etre et demeurer catholique, c’est se conformer aux principes de la foi catholique, qui eux n’ont jamais changé avec le temps [...]Et ces principes se résument en UN SEUL : PERSONNE EN CE MONDE NE PEUT JUGER LE PAPE !"

    Souvenons-nous de ses mots : "et ces principes se résument en un seul" ! qui trahissent à eux seuls l'erreur scandaleuse chez ces traditionalistes.

    M.Lagomer écrivant le 15 février: "Se soucier de la Foi, c’est se demander ce que l’Eglise ordonne sur le plan disciplinaire", démontre que pour lui le "pape" est au-dessus de la Foi révélée par le Divin Fondateur de l'Eglise, et que les 6 imposteurs conciliaires sont au-dessus, pour les catholiques hic et nunc, de la foi des 260 papes qui les ont précédés.

     

    Et qui plus est, le même écrit  pourtant  "Et ce supérieur en l’espèce pour le Pape…….c’est Jésus-Christ !!"   Cela prouve bien la gigantesque méprise des ces esprits inversés: il imagine selon les intérêts du moment, soit que NJSC flotte au-dessus des nuages et laisse entièrement la bride sur le cou au Vicaire parvenu à l'élection, soit qu'il a nommé un pape qui serait son alter ego en quelque sorte.

     

    En effet, en leur idéologie pervertie,  ils veulent que l'Eglise soit soi-disant "divine"   simplement au sens socilogique d'une secte, mais secte supérieure et "divine" car  réglementée par Dieu lui-même;  à cette fin, il faudrait et il suffirait qu'elle ait été fondée par NSJC. Que cette vision dégrade la divinité l'Eglise au rang de celle que l'on pourrait dès lors attribuée à toutes les choses de la Création ne les trouble nullement: La terre, une fleur  sont aussi des choses créées par Dieu, seraient-elles donc "divines"?     

     

     

    Voici donc leur erreur du  "Dieu petit Constituant de 1790".  

     

     

    2.Dès lors l'objet principal et le but fondamental de la fondation de cette Assembée ne serait pas du tout le Dépôt de la Foi. comme l'enseigne,  stupidement selon eux,  le candide catéchisme de Saint Pie X , mais L'Organisation, sa survie, et son autorité. Le Dépôt de la Foi serait un aimable remplissable verbal. Dès lors que la lettre des dogmes serait hypocritement conservée et respectée,   quant est en cause la nouvelle religion (Mgr Lefebvre dixit, et une nouvelle religion c'est une religion entière! ) M.Lagomer écrit le 15 février,  "qu'il ne s’agit que d’une « corruption doctrinale » sur des sujets ne touchant pas aux dogmes essentiels" ; on notera au passage la précision scientifique de  cette formule théologique exprimée entre guillemets!  alors que tous ces messieurs se font jugent du haut de leur petit tribunal du magistère de leur saint pape François.    

     

    Corrélativement, le vice fondamental ne serait plus l'apostasie, l'hérésie, ou le blasphème,  qui sanctionnent néanmoins lr péril de déperdition du Dépôt de la Foi au fil des siècles,  risque inéluctable au fil des traductions, des acculturations, incultations, et révolutions profanes), mais il consisterait seulement dans le schisme, c'est-à-dire trahir le Gourou élu. Il est vital que tous les adeptes demeurent dans les frontières légales de l'institution, car c'est l'institution qui est consubstantielle à la tradition primordiale, (cf. les multiples articles de ce blogue relatif à cette question de métapolitique religieuse).

     

    A l'intérieur des cadres juridiques l'institution,  les conciliaires croient et font ce qu'ils veulent, de même les traditionalistes, ils sont unis dans une soumission commune aux aparatchiks-hiérarques.

    Cette inversion va si loin qu'ils qualifie de schisme l'idéologie de V2, au lieu de la qualifier d'hérésie - pour des motifs autres que ceux rhétoriques de la liberté religieuse comme ils affirment le croire - , et comme si une doctrine pouvait faire schisme d'avec une autre doctrine...

    Voilà donc l'erreur de l'enfermement sectaire.   

     

     

    3. Cette conception de l'Eglise est donc historiquement, sociologiquement, et psychologiquement sectaire. Le but de l'Association est la pérennité de la structure et de son entité collective,  obtenue par la mise en exergue de la primauté de la discipline. Quant à la qualité, à la profondeur et à la réalité de l'adhésion de chaque adepte, il ne s'agit là que de points de détail. L'Eglise n'est pour eux qu'un parti, et l'essentiel est que les fidèles respectent les devoir de tout titulaires de carte d'adhésion, et finalement demeurent encartés.

     

    Dans ce but, il s'agit d'appliquer les statuts, et de résoudre tous les problèmes de tendances doctrinales, liturgiques et pastorales non pas du point de vue des faits, de l'expérience d'un côté, et de la doctrine qui a été à l'origine  de la fondation de l'Eglise et non l'inverse, comme ils semblent le penser, et ce,  dans le sillage des pires modernistes historico-critiques qui affirment que l'Evangile et la Tradition Apostolique ne seraient que des émanations de la "communauté primitive".  Par voie de conséquence seuls le droit canon, les tribunaux de l'Eglise et l'absence de tribunal par définition s'agissant du pape, sont les seuls critères de la Vérité doctrinale, de la validité sacramentelle, sacerdotale, de la pastorale.

     

    A la faveur de cette subversion épistémo-logique qui consiste à utiliser d'une méthode logique dévoyée (celle d'une technique jurique qui ne peut qu'appliquer un règle normant une action, et ne pouvant par définition pas normer l'essence d'un être!)  dans le champ onto-logique,

    la question du Dépôt de la foi et celle de la Foi (apostasie, hérésie), 

    celle de la lex orandi lex credendi, 

    celle de la pastorale indissociable de la Foi (les traditionalistes s'alignant sur les folles hérésies par exemple d'Arnaud Dumouch sur ce point)  

    se trouvent rejetées dans les ténèbres extérieures. L'unique chose qui importe est la soumission indéfectible au chef de l'Etat du Vatican, quel qu'il soit, pourvu qu'il soit élu légalement.      

     

    Voici donc encore l'erreur de la méthode disciplinaire  qui est  transformée en critère de vérité

     

     

    A SUIVRE

     

     

     

    par: Amabilus MANZIACI,

     

    Article publié sur le  catholicapediblog 

     

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    14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 19:52

     

     

     

     

     

     

     

    (Suite)

     

    3. Le consommateur d'abord attendri de manière infantile , ensuite réconforté par l'autorité "rationnelle"  du  grand gourou scientifique,  est alors apte psychologiquement à  être conduit vers l'autorité suprême, celle du Pouvoir politique, qui décrète le sacré et le profance, bien et le mal, donc le vrai et le faux, donc le permis et l'interdit. 

     

    La troisième séquence de l'opération médiatique a en effet toujours trait à la consultation d'un gouvernant quelconque. Celui-ci prend soin de souligner l'éminent pouvoir dont il dispose en l'espèce, comme d'ailleurs en tout problème social, politique, et autre...Il justifie pourquoi le fait que la question urgente, objet du tapage médiatique de l'instant,  n'a pas reçu de solution juridique. Il doit se disculper en préalable de tout soupçon possible d'inaction ou pire de responsabilité dans la dérive présente du problème d'actualité en question. Il met en cause ses opposants politiques, les forces obscurantistes, les milieux intolérants, il réactive sans cesse une théorie du complot, toujours innommée et objet d'une inversion accusatoire systématique, en vertu de laquelle  des forces de la réaction s'opposeraient efficacement à sa bienfaisante oeuvre libératrice et de progrès, (alors que la dicature de la pensée qui est celle, explicite, de la 3ième république possède 99.99% de toute idéologie enseignée, propagée, suggérée!).

     

    Il conclut en promettant  "qu'il se battra jusqu'au bout pour redresser le pays, pour faire triompher les forces de progrès et humanistes, la liberté et la solidarité en ce pays" !  (Nous recopions ici le mode exclusif d'expression de la dictature au pouvoir,  mode qui se ramène à un matraquage d'un nombre limité de slogans caricaturaux par leur vide,  leur équivoque, et leur mensonge intrinsèques,  qui appartiennent à la novlangue des maitres non identifiables du système.  Conformément à ce qu'écrit Orwel dans 1984,  cet instrument de communication achève enfin de d'annihiler les dernières possibilités de de généralisation,  de comparaison, de conceptualisation  chez le récepteur consommateur.

     

     

    4. Mais l'anecdote perfidement mise en scène, qui a permis de susciter avec tout autant de fourberie la caution scientifique donc "morale" selon la mentalité inversée de la post-modernité et post-humanité contemporaines, provoquant ainsi le besoin quasi-irrépressible du recours auprès du représentant  politique des maitres clandestins de cette civilisation, doit faire l'objet d'une synthèse mentale, d'un dépassement "moral" du point de vue des "valeurs" de l'anti-civilisation actuelle, et d'une conclusion rhétorique qui doit emporter nécessairement la conviction du consommateur. Ce dernier protagoniste n'est autre que le journaliste lui-même. En cette dernière étape, il joue le rôle de celui

    qui après avoir effrayé, faussement réveillé le consommateur de pseudos informations,

    après l'avoir frauduleusement "instruit" par des avis d'experts qui ne sont au mieux que partiels, partiaux, superficiels, et hors du champ général de compétence qui se trouve réellement en jeu,  

    et paraît avoir été l'heureux initiateur d'une requête auprès du gouvernant tout-puissant de la pseudo-démocratie, qui a délivré son oracle optimiste,  

    se présente comme l'ultime consolateur du recepteur-consommateur, ému par l'aspect "humain" du problème dont il s'agit, comme celui qui aurait enfin réussi à tracer un chemin d'espoir dans son coeur en fait empli de ténèbres épaisses, et qui aurait faussement suscité une lueur d'espoir dans sa vie quotidienne, celle de ses proches, et de son milieu.       

     

     

    Aux termes de ces brèves  réflexions,

     

     nous sommes heureux de constater que J.F. Mattéi dans son entretien du 14 février confirme la co-existence des quatre protagonistes que nous venions de mettre en exergue. ""Dans nos sociétés sans transcendance, c'est l'homme qui doit décider en dernière instance des questions existentielles. Mais quel homme doit décider ? L'expert, le journaliste, le politique, l'homme de la rue ?"   

    Mais en ce qui nous concerne, nous avons observé depuis longtemps dans les reportages des médias,  nous avons constaté et nous avons pu analyser  que ces quatre types de personnages étaient savamment instrumentalisés les uns par rapport aux autres, et qu'ils faisait l'objet d'un véritable paradigme de mise en scène non seulement rhétorique,  mais dialectique. Il sera aisé à chaque lecteur de vérifier individuellement la preuve expérimentale de la synthèse de ce paradigme, que nous avons dessinée seulement à gros traits.     

     

     

    Fin.

     

     

     

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