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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 13:05

 

 

 

 

 

 

 

(SUITE de l'article précédent)

 

IV. LE DROIT DIVIN PROFANE PAR LES CONCILIAIRES:

DONC RECYCLABLE PAR UNE CASUISTIQUE TRADITIONALISTE!

 

 

1) Un réflexe primitif: dénier le défi du réel Révolutionnaire

 

Par le subjectivisme nostalgique et aveugle d'une Eglise qui aurait dû se figer à partir de 1958, ils nient, ou révisent, les erreurs conciliaires, en sombrant eux-mêmes dans l'âme funeste de l'Erreur moderniste définie par St Pie X. De fait, si Vatican d'Eux et le «magistère conciliaire authentique»  n'ont pas et ne modifieront jamais la formulation des dogmes, qu'ils apprennent que ce n'est qu'en raison du motif suivant :

"Etant donné le caractère si précaire et si instable des formules dogmatiques, on comprend à merveille que les modernistes les aient en si mince estime, s'ils ne les méprisent pas ouvertement" (Pascendi §14). 

 

Niant au préalable le réel, puis raisonnant par déductions faussement démonstratives, ils qualifient de «pastorale insensée» , - par une schizophrénie doctrinale - ce qui participe en fait d'un enseignement ô combien médité et subversif; ils semblent ignorer que cette idéologie conciliaire use notamment de la technique de l'homonymie, régnant entre des notions catholiques et des concepts contradictoires  d'esprit déiste, car :

"ce qu'il faut, c'est que le sentiment, après les  [il s'agit des formules religieuses] avoir convenablement modifiées, s'il y a lieu, se les assimile vitalement (ibid.)  

 

Donnant libre cours à leur libre-examen idéologique, LQ se flatte de discerner dans le magistère, soi-disant «authentique» de son pape Bergoglio, finalement et en substance «un pasteur égaré». Malgré cela, elle le somme en quelque manière de maintenir la fiction d'une pérennité extérieure de la Tradition Apostolique; ce caractère extérieur la satisfaisant, car chacun sait que les traditionalistes en général pensent incarner la Tradition Apostolique elle-même, derrière leur clown romain.

 

Ce n'est donc pas en tant que pape expressément faux et dont l'apparence fictive seulement est nécessaire à cette fin, comme les semper idemle pensent, que Bergoglio assurerait cette pérennité, mais en qualité de Vicaire légal réellement voulu infailliblement par Dieu. Les animateurs de LQ  proclament la nécessité d'un pape physique sans discontinuité possible car, à l'instar de leurs frères modernistes ils croient que, [pour le fidèle] "c'est pour seconder sa foi, non pour l'entraver, que [les formules religieuses] lui sont données;  sous réserve toujours du respect social qui leur est dû, pour autant que le Magistère public les aura jugées aptes à traduire la conscience commune,  et ce jusqu'à ce qu'il ait réformé ce jugement"  (Pascendi §22)   

 

2) Le présupposé irrationnel et sectaire niant le Magistère de l'Eglise.

 

a)Le Magistère de l'Eglise (un ex. parmi cent : «Pastor Aeternus» de Pie IX) ne peut pas subir un quelconque libre-examen. Il s'agit d'une impossibilité doctrinale, eu égard à sa nature même de Surveillant suprême de l'orthodoxie. Il s'agit encore d'une impossibilité de méthode intellectuelle: est exclu le procédé s'autorisant de la filière d'un gourou récent (l'abbé de Nantes, voire Mgr Lefebvre), dans le sillage intellectuel de la tradition talmudiste transmise de maître à élève. Ce procédé fait florès seulement lorsqu'on est assoiffé de pouvoir au profit de sa petite «communauté» que l'on voudrait coûte que coûte voir perdurer, malgré les vicissitudes historiques, que ce soit en Palestine en 70, ou en France en 2014.

 

En répétiteurs de yeshivas théologiennes-de-l'Eglise-en-ordre, Calixte et LQ se bornent à enfoncer les portes ouvertes sur l'Eglise pré-conciliaire, auprès des catholiques semper idem. Ils s'imaginent que ces derniers les auraient attendus humblement, intellectuellement, spirituellement pour qu'ils leur fournissent les armes destinées à combattre les conciliaires; ils se figurent que ces catholiques qui leur sont rebelles, n'auraient jamais ouvert un traité de théologie ou de droit canon éclairant l'Eglise en ordre! Ils refusent que l'intelligence des enseignements du Magistère soit sauvée d'une exégèse abrutie et sectaire, par des recoupements culturels contemporains; mais ils trahissent par là un défaut de maîtrise des notions, d'assimilation des connaissances et donc de capacité de réflexion; Peut-être revendiqueront-ils une excuse : cette « matière » ne figurait pas au programme du séminaire...

 

b)Or si le Pape possède les trois munera, ce n'est pas parce qu'un grand gourou l'aurait laissé échapper des nuages, à l'état brut, et au mépris de toute raison, il y a deux millénaires,  comme les légalistes et fidéistes l'insinuent ; il ne s'agit pas d'un antécédent ou prototype du « Tanzil » coranique. Si la Révélation est la Vérité, elle ne viole pas les lois naturelles du fait religieux, et ne se paie des mots d'une exégèse traditionaliste de convenance.

 

Le Pape est Chef de l'Eglise, qui est une communauté séparée, sacrée, sainte, juste, Cité de Dieu, par rapport au monde profane, de manière qu'étant fils de l'Eglise, le baptisé atteste volontairement, et non en tant qu'adepte assujetti à une secte ou à un parti, de sa Foi dans le monde.

 

Il en est le Père, en ce qu'il détient les clés et les sacrements qui donnent accès, non seulement à cette communauté ici-bas, qui serait une fin en soi aux termes de la vulgate Conciliaire, ou à une Hiérarchie primordiale comme des traditionalistes tendent à le penser; ils ouvrent au Pain du Ciel, à la réalité objective et accessible de l'existence de Dieu.

 

Il en est le Docteur, il enseigne afin que le baptisé ait la certitude intelligente et sans contradiction avec la raison.

 

Les trois fonctions sont unies et interdépendantes, depuis l'institution de Saint Pierre ; leur union sans séparation ni confusion est une nécessité théologique, de droit divin, qui se trouve d'ailleurs recoupée par le soubassement humain de tout fait et institution religieux.

 

Le Pape ne peut être chef sans être docteur, sans être père. Cependant Les traditionalistes le proclament. Le pape ne peut être docteur sans être le chef, et le père, cependant l'église conciliaire l'affirme. Le pape ne peut être le père, sans être le chef et le docteur, cependant les charismatiques le croient.

 

LQ invoque sans cesse Pie XII pour affirmer l'indissolubilité entre le Corps mystique d'une part et l'Eglise Hiérarchique d'autre part, en prétendant faussement que les catholiques semper idem croiraient en une église en quelque sorte monophysite, mystique, morale, sans discipline juridiquement consacrée. Derrière ce paravent d'autorité, elle nourrit en réalité le dessein de mieux réduire le premier à la seconde, comme nous allons l'expliquer maintenant.

 

*Parce qu'en N.-S. J.-C. est le Souverain Prêtre Docteur et Roi, Son Vicaire doit être sur terre prêtre, docteur et chef. Ceci constitue la première réfutation de l'idéologie d'un pseudo-Pape non docteur non prêtre.

 

3) L'abolition de toute raison dans la machination entreprise.

 

Aux termes de l'article du 23 octobre 2010, LQ écrit: « Si l’on ne se contente pas d’une ecclésiologie étroitement limitée au droit canonique disciplinaire, mais que l’on examine véritablement, et avec une attention exigeante, la nature du principe de la souveraineté pontificale, on est alors capable de percevoir en quoi l’Eglise tout entière est fondée, constituée, édifiée sur le « droit divin » du Pape, droit devant lequel tous les autres...etc.»      

 

Ainsi, si les abbés Ricossa ou Belmont font de la construction juridique au sujet d'un pape «potentiel» qui serait voulu en tant que tel par le Bon Dieu, les doctrinaires de « LQ » font de la reconstruction théologique au sujet d'une Eglise qui appartiendrait juridiquement au Pape intellectuellement et spirituellement antéchrist (« antéchrist » : cf. les multiples déclarations de Mgr Lefebvre), et non plus d'un Pape qui appartient ontologiquement à l'Eglise comme la Tête visible appartient réellement au corps mystique du Christ. Le canon 219 qui dispose que « Le Pontife romain légitimement élu,obtient de droit divin, immédiatement après son élection, le plein pouvoir de souveraine juridiction» devient en substance, avec l'exégèse toute personnelle de Calixte, arguant de «l'infaillibilité de droit divin» des conclaves : « le pontife romain élu de droit divin, obtient immédiatement après son élection le plein pouvoir, etc... »(!)

 

Faisant litière de la préservation du Dépôt de la Foi comme nous l'avons observé au §II, et foulant aux pieds en l'espèce, la si définitive formule du Concile de Florence, rappelant que le Souverain Pontife, « est le chef de toute l'Église, le pèreet le docteur de tous les chrétiens », et donc sa triple et indissoluble fonction, la majorité des traditionalistes plient au cœur de la tempête, désertent le combat et trahissent la Tête de l'Eglise. Adeptes du confort, et nostalgiques d'un gouvernail « monarchiste », et ils rêvent de faire survivre sous les épouvantails des Ratzinger et Bergoglio de vrais papes chers à Joseph de Maistre.

 

Ces traditionalistes, contre l'intelligence inhérente au Dépôt de la Foi, interprètent que notre Divin Maître, aurait ordonné que Son Eglise posséderait selon une continuité physique, nécessaire et universellement sans faille, un pape même una cum la volonté des méchants. Au contraire, « Le Pontife romain, incarnant le Saint-Siège avec son pouvoir monarchique, discrétionnaire, personnel, universel et immédiat, est tenu, comme tout chef de personne morale, par les « statuts » de celle-ci, in casu, le Droit divin et la Foi ; il est limité par eux ; s’il s’en écarte, il défaille à sa fonction. »(abbé Coache, forts dans la foi n°27). Et il défaille, - même LQ l'admet, - donc il renonce ipso facto, en vertu d'une présomption irréfragable qui est fondée sur le Droit Divin.

 

Ensuite, ils allèguent qu'en présence d'un « pape » professant publiquement une religion détruisant l'Eglise de l'intérieur, N.-S.J.-C. confirmerait dès lors expressément vouloir s'exprimer aujourd'hui, certes de façon contingente et particulière, mais bien authentique, par la bouche même de cet antichrist.

 

Et ils concluent donc que Bergoglio est le pape choisi par NSJC, non afin qu'il témoigne de l'éclipse à titre négatif, par l'absence de Vicaire, mais bien au contraire de façon soit-disant authentique, dans le but que « François » exprime Sa propre Volonté par une véritable gueule (porte) de l'enfer.

 

4) Une exégèse des auteurs, spécieusement idéologique.

 

Il leur suffit de séparer spécialement dans le Pape ses multiples fonctions, de ramener abstraitement l'une d'entre elle par des manipulations plus textuelles que théologiques, en se fondant tel ou tel enseignement partiel, décontextualisé, biaisé des plus grands théologiens, à une réalité du seul ordre légal, dans le dessein que leur Pape conciliaire puisse encore camper, au minimum, ce rôle de « chef » en carton-pâte, entièrement déconnecté de ses autres finalités qui lui sont pourtant inhérentes. Nous renvoyons aux divers intervenants du Catholicapediablogqui ont pertinemment démontré au mois de mars 2014, ces stériles tentatives de pseudo-synthèses, et de détournement du sens des auteurs de référence. En tout état de cause, invoquer, même avec exactitude, un auteur qui n'envisage pas en son temps, que le chef ne soit ni docteur ni père, pour prétendre que Bergoglio est légitime pape représente une singulière incongruité.    

 

L'absurdité de l'argument est masqué de la façon suivante. Lorsque les auteurs convoqués, énoncent, par exemple par la bouche du card. Billot, que «c’est avec cette succession que le pouvoir suprême de l’Eglise subsisterait toujours dans toute sa force, comme la racine vivante de la religion et la vigueur persistante de l’Eglise,» (Traité de l'Eglise, II) cela signifie que leur enseignement comporte un arrière-fond implicite, qu'ils n'ont pas à rappeler explicitement car cela leur semblerait une oiseuse tautologie: leur perspective n'est jamais leur Mère la Sainte Eglise qui pourrait tomber sous le joug talmudique et maçonnique.

 

En foi de quoi ils n'enseignent pas que la Succession puisse subsister de façon isolée en tant que gouvernement physique. Ils envisagent encore moins qu'une succession pontificale et épiscopale puisse persévérer dans une dimension générale et permanente, dorénavant sur un mode universel systématiquement de succession « matérielle» pour les siècles à venir. Les « quinze théologiens » convoqués à l'appui de cette solution chimérique, n'évoquent que des cas d'espèce, au sein du genre de la Succession formelle et matérielle. La Succession de gouvernement, de ministère et de magistère, subsiste mais sous une autre forme, que les traditionalistes renoncent à chercher, préférant se rebâtir de petites traditions sur un simulacre de la loi, pour mieux récuser la Loi éternelle qui est Miséricorde mais tout autant Justice.

 

5)La manipulation idéalisatrice.

 

Mais, cela ne suffit pas, le procédé d'idéalisation (ici légaliste) doit continuer : il leur faut hiérarchiser en quelque sorte ces fonctions abstraitement et faussement séparées les unes des autres. La muneraprimordiale doit être, elle sera donc, celle de « l'Autorité de Droit divin ». Elle devient totalement métamorphosée en un deus ex machinacréateur d'un univers légal.

 

L'Eglise ne serait plus au XXI° s., qu'une hiérarchie vide, un univers rêvé sur des papiers de loi; le « Pape » conciliaire, auquel on n'obéit pas, dont on refuse la synaxe, et dont on méprise le M.O.U., en serait dans la plus grande des aberrations, le fondement suprême, spécialement voulu et imposé par le Bon Dieu. Le 20 mars 2014, Calixte répète ses gammes : « Ce n’est pas au simple fidèle (...etc) de déclarer la vacance du Siège apostolique ; au contraire le devoir du catholique est de prier (etc) Ceci explique (sic) pourquoi une loi disciplinaire ne peut avoir autorité sur le « droit divin », car ce droit relève d’un ordre différent, c’est-à-dire d’un ordre surnaturel, contrairement à la loi disciplinaire qui ne relève que d’une infaillibilité pratique (Sic), qui n’a absolument rien à voir avec l’infaillibilité doctrinale. L’attitude erronée (...) est de vouloir interférer sur une dimension par définition inaccessible (Sic), le droit divin, des dispositions disciplinaires qui n’avaient pour but que d’éviter certaines possibilités d’advenir pour l’Eglise.»

 

Laissons répliquer à cet amateurisme, un canoniste conciliaire qui lui, s'il se trompe sur la nature de la Foi, ne se trompe pas sur l'articulation entre la foi, le droit divin, et le droit canon: « c’est par la voie des fonctions d’enseignement et de sanctification que se fait d’une manière privilégiée une partie du lien entre les sources méta-juridiques du droit canonique (droit divin, par ex. Tradition) et le droit positif. »

 

On ne peut pareillement pas isoler le problème de l'orthodoxie doctrinale, et encore moins celui des sacrements, dont l'essence dépend non seulement d'un prêtre valide, mais d'une finalité conforme à celle de l'Eglise, et surtout d'une forme intangible. Or nous n'hésitons pas à répéter qu'en vertu d'un quasi-abus de confiance commis par les traditionalistes d'Ecône et de Verrua, seule la cause efficiente du sacrement conditionnerait la forme du sacrement. Ainsi les démonstrations apportées par Rore Sanctifica sont méprisées, censurées, calomniées.

 

6) Le Droit divin positif (surnaturel) est corrompu en légalisation positive (humaine) de la doctrine et des rites.

 

A la faveur de cette manigance, le blogue LQ n'énonce depuis quatre ans nul raisonnement original et applicable à une conjoncture sui generis; il se limite à réitérer ce qu'il paraît avoir initialement plagié, puis reproduit à l'infini, à partir d'infortunées références hors-sujet ; en fait foi par exemple cette sorte de pétitions de principe: « L’oubli du droit , – et en l’occurrence pour cette société religieuse fondée par Jésus-Christ – du « droit divin » régissant tous les actes de l’Eglise, conduit les sédévacantistes schismatiques à proférer des jugements qui, non seulement n’ont aucune valeur, mais en plus sont éminemment coupables au regard de la « Tradition disciplinaire. »

 

Or le Droit divin régissant tous les actes, implique l'impératif de soumission du Magistère de l'Eglise au Dépôt de la Foi; il n'implique pas le devoir de soumission à un Magistère qui professe la rébellion contre le Dépôt de la Foi. LQ prétend d'un côté qu'en théorie, seul Dieu pourrait juger que ce Magistère est apostat, mais qu'en pratique, elle serait en droit de juger, de l'arrière-boutique de sa petite officialité néo-rabbinique et Réformée, que ce Magistère ne lui convient pas.

 

Il s'agit donc d'un gouvernement « commode et utilitaire » de petits juges auto-proclamé, qui se fabriquent un droit « humainement positif », c'est-à-dire un droit émanant d'un législateur immanent, mais en même temps un droit «divinement concret», fabriqué en son laboratoire d'exégèse traditionaliste, une mixture de cornue adultérant le Droit Divin, les règles de l'Eglise en ordre, et les attachements subjectifs traditionalistes pour la nature culturelle et idéologique, seulement, de l'Eglise en ordre.

 

La méthode est donc déjà condamnée.

 

Mais laissons trancher le Dépôt de la Foi lui-même.

 

Par exemple, Saint Pierre (en Actes, II, v.14), ne s'exprime pas en chef d'abord, aux juifs présents; il s'adresse d'abord à eux en docteur attestateur, il les enseigne : « c'est ce Jésus que Dieu a ressuscité, nous en sommes tous témoins »( v.32).

 

Puis à ceux de ses auditeurs qui ont été convaincus, il leur assure, s'ils deviennent eux aussi disciples, « vous recevrez le Don du Saint-Esprit » (v.38), ce qui les rendra fils ; il leur parle en père dans la Foi.

 

Donc, il peut leur demander, alors comme un chef : « repentez-vous (etc...) baptisés (...) ».

 

Et c'est parce qu'il a été certificateur, au niveau de leur intelligence, et qu'ainsi il les engendre dans la Foi, qu'il leur parle ensuite avec l'autorité d'un chef. 

 

Il n'existe pas de hiérarchie théologique entre les trois fonctions, mais il y a eu à l'origine un ordre historique attesté par l'Ecriture, et cet ordre correspond à la logique psychologique. Et c'est cette logique humaine que chaque fidèle actualise avec bon sens, lorsque il y inscrit son sens fervent de la Foi. Fort dans la Foi, Fort  de cet acte de Foi fondateur de sa vie intérieure, le fidèle vit en fait, et en tant que fils, l'union et l'inter-pénétration théologique des trois fonctions de sa mère la Sainte Eglise.

 

Comprendre cela, ne relève pas de la science profane qui serait soi-disant inopérante dans le domaine de l'intelligence de la foi, puisque cela est vérifié à l'intention de tous par le Grand Catéchisme de S.Pie X,(Ch.10, §3 in fine) : « en dehors de l’autorité d’enseigner, l’Église a spécialement le pouvoir d’administrer les choses saintes, de faire les lois et d’en exiger l’observation. (…) L’exercice de ces pouvoirs appartient uniquement au corps hiérarchique, c’est-à-dire au Pape et aux évêques qui lui sont soumis. »

 

*Parce que Saint Pierre a été Docteur, donc Ministre et donc Chef, Son Successeur, lui aussi, enseigne, donc baptise, donc gouverne sur terre. Cela est la seconde réfutation de l'idéologie du pseudo-pape non docteur et non prêtre.

 

 

7) Une implicite exégèse mythologisatrice de la Fondation de l'Eglise.

 

A cette falaise de marbre élevée par la Révélation, LQ oppose, en ses réels lieu et place, du roman historique, et pour lui tenir lieu d'intelligence théologique, une théologie de hall de gare, collection « mystères ».

 

Reprenons en effet selon sa version : Un faux Saint Pierre aurait dit aux Juifs :

1.Jésus m'a nommé votre chef, faites-vous baptiser, obéissez-moi, entrez dans ma tribu!

2.Vous recevrez ensuite de cette façon, « spirituellement et mystérieusement » le Saint-Esprit.

3.De telle sorte qu'avec ce Saint-Esprit, vous direz aussi « Dieu a ressuscité Jésus », mais vous demeurerez libre de comprendre à votre manière personnelle ce genre de paroles...

 

En effet c'est bien une chose équivalente que l'église Conciliaire, ses filiales traditionalistes et ses succursales charismatiques énoncent à propos du prétendu pontificat de Bergoglio.

Et puisque Bergoglio est supposé être la personnification authentique de Saint Pierre, et qu'entre les deux, il ne peut advenir ni innovation ni déperdition d'information Révélée, ce serait donc bien Saint Pierre, identique à Bergoglio, qui aurait fondé l'Eglise, en usant de ce procédé sectaire.

Bergoglio nous en donnerait une illustration vivante et rétroactive.

 

Hélas pour les catholiques traditionalistes, si ce roman historique fait les délices des modernistes, tout en laissant froids les traditionalistes politiques, et sociologiquement catholiques, l'histoire de l'Eglise, l'exégèse catholique de l'Ecriture, et l'éternel Magistère de l'Eglise réfutent cette puérile escroquerie intellectuelle et religieuse.

 

Mais enivrés par cette mythologisation discrète des origines, les traditionalistes se sentent pousser des ailes pour s'inventer leur petite casuistique du Droit divin. S'aventurant dans une « synthèse » de méthode strictement talmudiste nous n'hésitons pas à enfoncer le clou, on peut lire un Calixte écrire en substance, début mars sur LQ : «puisque le Pape est défaillant (sic) « nous sommes la Tradition (Apostolique) qui continue par nous». Tels de néo-rabbins de petite Observance, ils se sont donc substitués purement et simplement dans la fonction magistérielle, à la place de la Hiérarchie conciliaire, de même que les rabbins au tournant du 1er siècle Judéen avaient substitué leur enseignement, « leur tradition » humaine, à la religion des prêtres du Temple qu'ils avaient réduits à être des fonctionnaires sacrés dépossédés de toute autre mission que strictement ritualiste. A cette imitation, les traditionalistes ramènent donc leur hiérarchie conciliaire (de droit « rabbinique ») à un tel destin. Ils lui vouent d'ailleurs un dédain similaire à celui que les Pharisiens manifestaient à l'égard du Sacerdoce décadent de l'époque.

 

8) La ruse du diagnostic anachronique de la situation présente.

 

Ces subterfuges idéologiques servent d'échafaudage élevé sous un masque théologique prestigieux, par la sollicitation dérisoire d'éminents docteurs, par la propagande faite par voie de paraphrases de ces auteurs souvent besogneuses, de périphrases plagiaires et fourbes, de montages habiles de littérature spirituelle (cf. les articles de «doctrine» de LQ). Ce montage est ensuite collé sur la situation présente, pour prétendre en donner un diagnostic vrai et salutaire. Le placage est garanti et dissimulé sous une flot d'intransigeance religieuse vers l'extérieur et de superficialité à l'intérieur, à l'exemple de la conduite des Pharisiens.

L'on est en droit de regretter chez ce blogue de LQ, une grave incapacité à qualifier quoi que ce soit avec pertinente. Et lorsqu'il s'aventure à le faire, il ne s'agit alors que du fruit de son esprit séducteur voulant affubler la présente réalité de l'entité Conciliaire, de titulaires de théâtres: de papes, d'évêques, comme avant 1958, pour les besoins de son idéologie conservatrice irrémédiablement caduque.

 

Ainsi se dévoile la recette, bien connue en histoire, de l'application sournoisement anachronique de certains principes partiels, de certains rapports, de certaines démonstrations qui étaient en cohérence avec un sujet clair et précis intégré au passé, à des situations et faits contemporains complètement étrangers aux Docteurs spécieusement convoqués, et aux faits artificiellement comparés, à l'appui d'une plaidoirie traditionaliste controuvée.

 

9) La diabolisation des catholique semper idem antilibéraux.

 

Dès lors, en cet univers chaotique et « légal », dans ce monde kafkaïen abstraitement procédurier puisque sans cause, de par le Droit Divin, en cette tyrannie cléricale professant l'ordre par le chaos doctrinal et sacramental (ex. les St j23, St jp2, futur St f0...) rien n'existe hors des juges, jugements, et tribunaux...de paroles cléricales vides de sens. Ainsi LQ ose écrire à l'intention des centaines de millions de baptisés catholiques qui, eux, existent réellement à travers le monde, et que la secte Conciliaire a privés de sacrements, de dogmes, et même de morale, elle leur dit, en substance: «Vous, obéissez à vos prêtres, manger du pain et du jus de raisin et dansez lors des grands événements interreligieux, etc. »

 

Sur cette pieuse morale, LQ conclut par le dernier volet du stratagème idéologique: la diabolisation de l'adversaire. Elle s'autorise à désigner à la vindicte publique ces maudits publicains de catholiques semper idem, afin de savourer de son côté sa douce satisfaction de savoir « qu'elle n'est pas comme eux », et qu'elle est en droit de résister saintement en petite coterie. En effet, elle s'est édifiée sa confortable muraille traditionnelle autour du Droit Divin, afin qu'il soit rendu inaccessible (« ordre surnaturel inaccessible »...) au vulgum pecus.

 

A SUIVRE (4/5)

 

Amabilus MANZIACI, le 4 avril 2014.  

     

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