introduction
Le message onto-génétique de Notre Seigneur est encrypté dans ses enseignements consignés dans les Evangiles, et qu'il n'a pu être "découvert", diagnostiqué, analysé, exposé que plusieurs siècles plus tard, par des théologiens de la vie mystique catholique. Le "négatif" concrètement surnaturel de ces enseignements trop aisément déformés, post-constitue en quelque sorte la preuve de la crédibilité des "témoignages" originaux des premiers disciples.
Un événement, sous un certain rapport comparable, est certainement survenu depuis le concile de Vatican 2, également dans le coeur même de la Foi, cela n'est pas ici notre propos, mais bien aussi en son enveloppe charnelle, qui s'avère pour ainsi dire aussi vitale. En effet la fondation de l'Eglise est éclose à l'intime même des communautés hébraïques ou judéennes du 1er s., lors même que ces dernières se trouvaient à la croisée des chemins spirituels et politiques. Et simultanément une nouvelle communauté juive a succédé à l'ancienne.
Aujourd'hui en nos temps de ruptures dramatiques du 20ième s., il importait à l'Eglise de persévérer dans son être. Or selon toutes les apparences, une nouvelle communauté "conciliaire et eocuménique" a succédé à l'ancienne Eglise catholique, comme cela a été le cas au Premier siècle; et il semble du plus haut intérêt de considérer si ces événements religieux de l'antiquité palestiniene ne pourraient pas apporter une démonstration a contrario du critère de distinction à apliquer pour discerner l'institution d'une religion légitime, et à l'opposé , la constitution de sectes.
Bien qu'une comparaison fructueuse puisse sembler a priori contestable , car à notre connaissance personne n'a exploré les conditions de possibilités et les enseignements intellectuels éventuels d'un tel rapprochement, nous ferons peut- être usage d'audace en tâchant d'éclairer cette problématique. Bornons-nous à nous autoriser de l'urgence pratique importante pour les fidèles catholiques, de clarifier les débats labyrinthiques relatifs notamment aux notions d'Eglise catholique d'une part, -abstraction faite des controverses théologiques afférentes à l'écclésiologie - et d'autre par, "d'église conciliaire, contre-église, "église eclipsée ou occupée"
Nous axerons notre examen sur deux points, celui qui touche à l'enjeu même du débat, et celui qui a trait au défi commun qui edoit être mis en relief.
I. - ENJEU OPPOSE
MAIS DEFIS ET REACTIONS DE MEME NATURE
§1- L'enjeu est diamétralement opposé.
les fausses similitudes de l'enjeu:
La pertinence d'une comparaison entre les deux époques suppose de bien faire le départ entre l'enjeu sous l'égide duquel une religion disparait et une autre apparait.
Quels sont les écueil à éviter en la matière? Par exemple un observateur superficiel avancerait la compaison suivante. La religion hébraïque est dite avoir "donné naissance" à l'Eglise, sans autre forme de procès. Dans les premières décennies, les Chrétiens d'origine judéenne "ne se rendaient pas compte" du changement de religion entre l'une et l'autre. De même aujourd'hui, l'Eglise catholique aurait donné naissance à la secte oecuménico-conciliaire ; et les catholique ne se rendent pas compte du changement entre l'une et l'autre.
Cette comparaison qui doit se vouloir sociologique, et ne peut prétendre à l'excuse d'un quelconque précédent historique, est condamnée en réalité sur le plan théologique.
En effet elle est simplement fausse sur le plan historique et sociologique.
Sur ce terrain, cette idée assimile de manière erronée, tout d'abord, et pour les besoins du rapprochement entre les changements subis,
- du côté des religions anciennes mortes et métamorphosées: la religion hébraîque et l'Eglise catholique,
- et du côté des nouvelles religions: la religion catholique, et la secte conciliaire;
Cela revient à les identifier dans leur substance.
Ensuite, il identifie la métamorphose sociologique, en elle-même, qui aurait eu lieu au 1° s., mais ce qui est faux, - entre la religion morte de l'époque, Israël sacerdotal, et la religion qui serait donc morte aujourd'hui à savoir : rien moins que l'Eglise, Mais l'on notera que ceci est tout à fait conforme à l'idéologie de la "mort apocalytpique" de l'Eglise, qui accompagne ce type de comparaison.
En outre il identifie la métamorphose qui a eu lieu aujourd'hui entre la religion vivante, l'Eglise, mais qui est donc qualifiée de "communauté morte" ! et la secte conciliaire, espèce de religion mort-vivante. De surcroît, dans le cadre de cette confusion sociologique , il oublie totalement la nature et l'impact du défi politique qui accompagnait le défi de nature interne et religieuse de l'époque et celle d'aujourd'hui. Il méconnait semblablement et en conséquence, la mise au jour de la réaction que ces défis ont engendrée.
Enfin, elle est fausse sur le plan théologique. Car en rapport avec la fallacieuse parenté sociologique que ce type de chroniqueur du fait religieux relève, il présuppose une fausse assimilation entre la religion hébraîque, laquelle a été programmée par Dieu pour mourir en tant que telle, et ne laissant que des Poldèves vagus depuis, - à l'Eglise catholique, laquelle est perpétuelle. Dès lors, il identifie la métamorphose théologique d 'Israël en Eglise opérée par Notre-Seigneur J.-C., au remplacement au moyen d'une quasi-tentative de meurtre de l'Eglise divine, diligenté de longue date par la secte conciliaire, et d'initiative diabolique. Pour soutenir une telle conclusion, il faut imaginer que de fait l'Eglise serait agonisante par suite de son entrée dans une "période finale préalable" à la fin du monde", ce qui constitue un assertion aberrante au regard de l'essence de la Révélation catholique.
Il convient néanmoins de lui concéder que sis durant les quarante années au moins de co-habitation au sein des synagogue ni les premiers chrétiens ni les judéens n'avaient conscience d'une rupture entre l'ancienne religion et la religion de Notre Seigneur, cela démontre bien que la Nouvelle succède bien divinement ontologiquement surnaturellement mais aussi culturellement et sociologiquement à l'Ancienne. car à la faveur de la destruction de l'an 70, et quittant l'ombre du Temple, où elle se trouvait confinée et reléguée, la Synagogue s'est aussi dressée en succédané de salut rabougri à la réussite individuelle de ses adeptes. Mais si aujourd'hui l'on ne comprend pas la différence entre l'Eglise et ersatz conciliaire, c'est à cause d'une erreur commune, qui est maintenant provoquée par une imposture intellectuelle et politique.
L'enjeu interne authentique est : disparaître ou survivre.
Au préalable nous devons noter que le principe de cette comparaison ne souffre pas d'une impossibilité de nature. Dans le champ de l'antrholopologie l'on pourrait citer par simple analogie des exemples sur le destin politique de certaines sociétés. Or sur le plan de l'histoire des religions, si l'on peut difficilement trouver un précédent, il en existe cependant un qui est précisément celui du Peuple de la Bible du 1er siècle!
Voici donc la Véritable comparaison. Un rapprochement pertinent entre le 1er et le 20ième siècle doit pouvoir nous aider à comprendre l'intelligence de l'Eglise Catholique et son opposition foncière avec ses confrefaçons récurrentes que ses ennemis ont sans relâche édifiées contre elle, sous les prétextes les plus pervers comme c'est le cas aujourd'hui à la faveur d'une "CRISE UNIQUISSIME";
En effet, elle doit prendre en compte l'opposition qui règne entre les deux époques entre d'un côté, l'enjeu de l'annihilation [b]irrévocable jusqu'à la fin du monde, du Temple [/b]engendrant l'Eglise, ce qui est un FAIT que le diacre Zins passe sélectivement par pertes et profits, afin de manipuler les faits qu'il concocte dans son alchimie millénariste savante. Dieu avait programmé la disparition de la religion hébraïque. Et cette religion a disparu. C'est d'une simplicité éblouissante.
De l'autre côté, l'enjeu s'avère diamétralement opposé aujourd'hui. Il en va de la pérennité de l'Eglise.
Dieu a programmé la pérennité de l'Eglise. Donc elle est toujours vivante.
Afin de bien apprécier la disctinction essentielle à retenir comme opposant le Temple et la Synagogue, Précisions que la fome substantielle de l'ancienne religion hébraïque était la présence transcendante de Dieu intervenant concrètement dans l'humanité. Sa matière première était le peuple hébreu, sa matière seconde étant la Norme écrite, sa finalité était la préparation par la voie prophétique de la venue du Christ, sa cause factuelle résidant originairement chez Abraham amorçant la vert de Foi spécifique à la Révélation, puis chez Moïse structurant le culte.
La Synagogue dit que la présence de Dieu se serait concentrée dans une Norme, certes écrite initialement, mais continuellement revivifiée par une parole sur cette Norme (tsim-tsoum), si sa matière première demeure le peuple juif, sa matière seconde devinet l'interprétation, la cause finale étant l'épanouissement sapientiel de l'homme, et son origine factuelle étant l'adhésion héréditaire aux rituels de la synagogue. Tout cela témoigne du fait que la majeure partie des Juifs ont voulu, coûte que coûte et contre la volonté de Dieu, persévérer dans l'être d'une communauté pourtant frappée de caducité. Ils ont été contraints de transformer nolens volens la substance de la religion de cette communauté et dès lors remplacer en même temps la substance de cette communauté.
§ 2 - UN DEFI EXTERNE ANALOGUE ET UNE REACTION SIMILAIRE
L'arrière-fond d'un défi historique comparable.
Certes le Peuple de l'ancienne Alliance avait achevé sa mission, accompli sa destinée, et épuisé son existence légitime, tandis que l'Eglise Vrai Israël, aujourd'hui envers et contre tout, continue de militer, persévère dans sa vocation, et répand aujourd'hui comme hier NSJC lui-même dans l'humanité.
Néanmoins, ces deux enjeux diamétralement différents ont été soumis chacun à un moment précis de l'histoire, à un défi politique presque semblable. Un Etat cosmopolite, mondial, païen, cruel persécuteur au nom d'un "meilleur des mondes" - a enjoint la Religion de disaparaître. Israël, qui n'avait pas tranché entre le ritualisme traditionnel, le messie, la fin du monde, la transe "du char", le légalisme puritain devait se soumettre à Rome. L'Eglise en proie aux affres de deux siècles de libéralisme et de modernisme devait totalement disparaître à Vatican 2.,
Or ces défis de pareille nature ont été relevés, ou du moins gérés, malgré l'opposition des enjeux, de manière semblable, aux deux époques. Ceci participe du déterminisme sociologique. Cependant cette explication humaine va aussi de pair avec une raison religieuse. L'esprit de secte, la volonté de puissance, l'âme perverse et prévaricatrice qui habitaient les communautés dispersées dans la Babel romaine de l'époque, ces caractères se rencontrent à l'identique, aujourd'hui, dans la corruption morale, financière, doctrinale, dans la bien-pensance satisfaite et opportuniste du cloaque d'impureté qu'est le clergé moderniste.(N.D. de La Salette).
Les réactions ont été similaires sous l'égide du "double Etendard".
En effet, sous celui de la Révélation Catholique:
- Au 1er siècle.
Israël meurt et engendre matériellement l'Eglise; la théologie qui comporte d'une part la Norme spirituelle, morale et légale, du Pentateuque réglementant le culte du Temple, et d'autre part les prophètes fondant un certain eschatologisme et principalement le messianisme, connait son accomplissement dans la survenue de Notre Seigneur. Ainsi les structures juridiques, la légitimité théologique, la liturgie, la piété laissent la place. Et disparaissent les constituants ontologiques du Peuple de l'Ancienne Alliance, précisés plus haut.
l'Eglise catholique métamorphose totalement ces divers aspects de la religion. Elle ne les occupe pas ni de les habite. Elle est toute nouvelle par rapport à l'Ancien Israël. Cependant une continuité existe en ce sens où Dieu a prévu que l'ancienne donnerait sa place à la nouvelle, la liturgie catholique succède également aux images rituelles hébraïques. La théologie catholique donne de la chair et du sang surnaturels transcendants et concrets - ceux de NSJC - à l'ancienne norme préfigurative, donc extérieure, symbolique, ritualiste de la religion prépartoire de la Révélation d'Abraham, du Sinaï et de l'Horeb.
-Et au 20ième siècle.
tout au contraire, l'Eglise doit simplement subsister humainement, individuellement et collectivement, car en toute état de cause elle subsistera inéluctablement par sa nature divine. Elle doit donc exister par la vertu de foi de chacun de ses derniers fidèles individuels et par la Doctrine de Foi, dont le respect intrangsigeant unifie leur "collectivité" en une communauté des catacombes, Eglise refoulée et persécutée.
Elle ne peut donc subsister qu'à la faveur d'une réaction identique à celle des premiers chrétiens, qui refusent le culte au nouveau Néron, à l'Etat oppressif mondial, athée, païen. Ils doivent demeurer dans les Catacombes et risquer le martyre qui risque de s'annoncer.
Parce qu'elle a été instituée "jusqu'à la fin des temps", elle doit conserver sa "forme," sa substance, sa foi, sa vertu de foi, sa liturgie, sa morale, sa pastorale, son droit, réduits à leur plus petite expression.
Tandis que sous l'autre étendard:
- Au premier siècle,
La secte talmudique renie la réalisation des prophéties et tue NSJC, et renie de cette façon, l'enjeu messianique réaliste de l'Ancien testament. Elle refuse et ne conçoit même pas que sa religion puisse disparaître. Ce sera donc par réaction forcée contre l'Eglise naissante, et sa concurrence, que la Synagogue va constituer sa nouvelle religion. Ceci est le premier aspect de la parenté entre les deux événements.
Le second aspect réside dans le fait qu'en même temps et pour relever à sa façon le défi externe qui s'abat sur elle et s'ajoute au péril de la montée chrétienne parmi les judéens. En effet, une véritable "notification" de devoir disparaître du champ social, lui a été signifiée de manière sanglante par Rome païenne en 70 puis en 135. Or par instinct de survie, elle officialise, au concile de Iamnia de l'an 98, le dogme de l'herméneutique de continuité perpétuelle juridico-talmudique comme désormais unique et éternelle religion Poldève nouvelle.
Notons que cette fausse religion mélangeant la philosophie païenne au légalisme poldève était en gestation depuis près de trois siècles, et depuis le retour d'Exil.
-Et au 20ième s,
Semblablement, la secte concilière renie l'éternité de l'Eglise, et notamment du règne de NSJC et elle devient un agent, surnuméraire, méprisé, et méprisable, de la Révolution idolâtrique en officialisant au concile V2 de 1963, un ultra-modernisme, qui était lui pareillement en gestation depuis deux siècles pour le moins, et antérieur à la Restauration.
II. - ENTRE L'ANCIEN ET LE NOUVEAU:
UNE DIFFERENCE DE NATURE
Quelle analogie troublante et éclairante ! Voilà la véritable explication entre d'une part l'Eglise occupée et d'autre part, la Secte occupante. Contrairement à ceux qui enseignent que la nouvelle synagogue de Satan occupante aurait tué, - par vengeance enfin réalisée au bout de deux millénaires - , l'Eglise - en fait seulement occupée, - irrévocablement et pour la consommation des siècles. Cependant le rapprochement que nous tentons d'opérer pourra-t'il nous aider à déceler la nature du lien unissant aujourd'hui l'Eglise catholique et la secte conciliaire?
§1. le repère éclairant du 1er siècle palestinien,
La religion hébraïque était de substance surnaturelle et spécifiquement messianique. Elle avait une doctrine de Révélation transcendante, de finalité messianique, eschatologique , une vertu de foi, et un liturgie, - Sacrifices et pélerinages au Temple, - une morale (torah) et une spiritualité (prophètes et psaumes) un droit fondé sur le Pentateuque.
Par comparaison avec l'Eglise , elle avait pour forme une préfiguration du Corps mystique du Christ, le "juste" hébreu "attendait fidèlement " et exerçait la vertu de Foi certaine en la réalité intelligente de la venue du messie, collectivement il résistait aux païens par son Ecriture et par culte, enfin il revendiquait son identité juridique et politique hébraïque.
A l'opposé la religion talmudique qui lui a succédé, était de substance sapientielle. Elle avait substitué à la Torah l'étude de la Torah donc l'interprétation humaine, initialement depuis vers - 250 simplement au titre d'une des mouvances spirituelles, thélogiques et morales de l'Ancien Israël, promues par la revendication de style "méritocratique" d'un certain milieu ambitieux et puritain. Le Talmud a en fait évacué le texte écrit de la Torah désormais réduit à devenir un matériau littéraire desubstantialisé, car il est devenu, semblabement par une "représentation figurative précaire" selon l'expression synthétisée qu'a exprimée Saint Pie X de la conception moderniste de l'Ecriture dans l'Eglise catholique. Or à la prétention messianique du "scandadeux" Jésus signifiant au peuple hébreu , sa mort intérieure, c'est surajouté un défi de nature politique: quarante ans après, et cette fois de l'extérieur, l'empire romain lui enjoignait de disparaître!
C'est dans ce contexte, qui explique la disparition de toutes les autres mouvances, - seuls subsistant les chrétiens, et les pharisiens, que du sein de ces deniers, Jonathan ben Zakkay a réuni le fameux "concile de Iamnia".
- Ce néo-Sanhédrin a en premier lieu délimité le canon de la torah, et imposé en même temps la michna, interprétation légale morale et sapientielle de l'Ecriture, afin de constituer l'étude de la Torah, comme pilier théologique de la nouvelle religion, en lieu place du sens intrinsèque de l'Ecriture qui comportait cependant une norme claire, l'annonce d'un messie, et d'un destin pour le Peuple de Dieu, de telle sorte que son sens prophétique messianique eschatologique en soit évacué, puisque NSJC avait été refusé et "que son sang pouvait retomber sur leurs enfants".
- En second lieu, il a substitué au culte sacrificiel et aux pélerinages du Temple, qui eux avaient été anéantis par le païen César, la prière vocale et les infinies dévotions ritualisées, comme nouveau fondement "liturgique"du judaisme, au culte du Temple.
- Enfin, en dernier lieu, elle impose la Synagogue, en tant que lieu de pouvoir des rabbins auteurs de l interprétation, , afin de remplacer la juridiction et l'ordre des sacrificateurs du Temple, le statut des prophètes, par la consécration théologique désormais innovante et sans cesse en devenir, du sage savant et méritant.
Autrement dit, cette religion constituée est totalement étrangère à la substance de la religion qui a été le soubassement de l'Eglise, la croyance individuelle - de nature sapientielle et personnaliste - de ses adeptes affirche une immense différence avec la vertu de Foi, certaine intelligible et réaliste catholique. Sa doctrine de foi oppose rien moins que le "pentateuque", de plus disséqué à l'infini, à la propre personne de Notre-Seigneur. Son "culte de la Parole" est aussi très différent des Sacrements et de la Sainte Messe Sacrificielle catholique. Enfin sa structure légale est assez différente de l'organisation canonique de l'Eglise
Donc le seul lien entre l'ancien hébraïsme et la nouveau talmudisme résidait dans ce rétrécissement en quelque sorte de Dieu et de son "Association Normative" (berith) au Pentateuque, d'une part, mais en même dans dans son élargissement incommensurable par le biais de ce système herméneutique sans fin, mais dorénavant concentré sur ces textes.
D'autre part, il se trouvait en même temps dans cette dévotion ritualisée aussi à l'extrême - cf. les 613 préceptes - qui constituuait finalement, dans l'ordre spirituel quotidien et concret, un développement corrélatif au développement sapientiel et théologique de la mischna et du talmud.
Ce lien s'explique ainsi: L'essence du lien entre les deux entités du 1er siècle était tributaire du fait que l'ancien Israël devait mourir et la religion talmudique ne devait pas se constituer. Aussi la transformation du statut de l'Ecriture comme simple outil de Révélation en un lieu permanent de Révélation était-elle compréhensible et logique. De même, la disparition de l'adoration divine, par refus intérieur du Christ Jésus, et par obligation extérieure issue de la destruction du Temple, justifiait son remplacement par une dévotion objectivée, ritualisée afin de remplacer le vide du culte liturgique (ancien du Temple, puis nouveau du Christ).
§ 2 les solutions pour le tournant du millénaire;
1. Sans doute, l'Eglise doit subsister telle quelle, contrairement à l'ancien Israël. Donc, si l'on décompose la définition de l'Eglise catholique, elle demeure vivante aujourd'hui si l'on l'observe dans son rapport avec Dieu, par les élements suivants :
- la vie surnaturelle qui l'anime et lui donne sa substance,
- sous l'angle individuel: l'essence de son acte de Foi, certain, intelligible et concret,
- sous l'aspect collectif:
la doctrine intacte, transcendante mais concrète, maintenue par l'Autorité Apostolique, d'une part,
et sa liturgie et ses sacrements rescapés du saccage d'autre part;
mais aussi par la réunion de quelques fidèles, prêtres, voire quelques évêques vagus, épars, parfois encore rarement dans les structures de l'église conciliaire. La subsistance d'évêques aptes à élire un Vrai Pape, restaurateur, lorsque de plus graves événéments conduiront à sa désignation sous l'empire en quelque sorte d'une vox populi vox dei.
- enfin sous le rapport strictement juridique, ses diverses personnes morales juridiques (collégiales ou non collégiales) continuent d'exister même sans titulaires. Lorsqu'on la considère sous l'angle de son organisation interne, elle continue à comporter sous une apparence sociale, et sous l'aspect canonique encore un grand nombre de fidèles présumés.
2. S'agissant des non-chrétiens de fait et officieux qui ont envahi les cadres sociaux de l'Eglise, un hypothèse voudrait qu'ils ne soient pas les "constituants " d'une "église" concurrente de l'unique Eglise instituée par Dieu. En effet:
- Leur "groupement" n'aurait pour unique effet qu'une influence constitutive d'un simple accident" de la substance de l'Eglise non modifiée. en l'Eglise devenue hélas "conciliaire" bien qu' en demeurant la même,
- les fidèles "'individuels" n' émettraient partiquement toujours que des hérésies toujours matérielles, mais jamais "d'hérésie-péché", c'est à dire le reniement explicite et solennel en face de l'Autorité, - ce qui par définition est impossible aujourd'hui - . - - - sur le plan collectif,
la doctrine officielle serait certes hérétique mais uniquement matériellement;
de même les sacrements seraient invalides mais exclusivement "probablement",
- Enfin, sur le plan juridique, et surtout, l'Eglise catholique serait intacte. Les conciliaires, modernistes, hérétiques, ne seraient que des individus additionnés sans formation d'un "groupe". Il serait faux d'évoquer une quelconque nouvelle église ou secte, conciliaire, car l'Autorité pourtant durablement inexistante à vue humaine, seule pourrait exclure tel ou tel ou telle "église conciliaire" constituée,, sauf si lesdits individus s'avisaient un jour à dire qu'ils abandonneraient t officiellement le "label", le langage et la strucre de "l'Eglise catholique" ce qui est impensable aussi aujourd'hui.
III. - IL FAUT DONC EXCLURE UNE CONTINUITE DE FICTION
§ 1.- L'origine de l'erreur provient du contresens de "mystique" d'un côté et de "constitution" de l'autre:
D'un côté, l'Eglise est vue comme le "Corps du Christ" dont le caractère mystique théorique, si surnaturel qu'on n'en oublierait son incarnation. Et de l'autre elle est vue comme une personne morale juridique. Où est passé sa nature humaine et sociale ?
Avant la crise de V2, lorsque le Magistère employait ses deux définitions il ne perdait pas de vue la dimension humaine sous-jaçante à l'un et à lautre de ces deux concepts. Mais la crise survenue sur un arrière- plan de perturbation intellectuel et culturel exceptionnel semble avoir gravement obscurci le jugement.
L'abbé Lucien explique très clairement que conformément à l'unité de la vérité, un des aspects de cette vérité (ici l'aspect légal) est subordonné à l'unité:
"L'ordre juridique propre à l'Église (distinct en cela de l'ordre juridique des sociétés civiles) ne subsiste conformément à son essence qu'en étant relatif et subordonné à la réalité surnaturelle de l'Église Corps Mystique"
En revanche, nous ne saisissons pas la coïncidence de nature qu'il établit entre:
- l'Eglise vue sous son rapport humain, d'une part,
- et d'autre part l'Eglise prise sous le rapport de sa personnalité juridique.
Car l'Eglise est une réalité humaine et sociale en tout état de cause; le statut de fidèle, ou de prêtre, sont des réalités religieuses en soi. L'unité, la sainteté, la catholicité, et l'apostolicité (de ceux qui transmettent et de ce qui est transmis) existent en soi: elles concernent la double nature de l'Eglise; et Ratzinger n'est qu'un occupant, un squatteur, sous ce rapport.
Pourquoi l'ordre juridique, - un des éléments de l'existence de l'Eglise, - lorsqu'il se trouve neutralisé à cause de cette voie de fait, ce déguisement, ou cette "apparence" - dans le sens juridique précisément - ,devrait-il parasiter la réalité humaine et surnaturelle de l'Eglise et du Saint Siège? C'est-à-dire pourquoi penser à un pape matériel, ou au contraire penser à l'inverse à un Siège abstrait?
La clé de l'erreur est que alors que la substance de l'Eglise est d'être 1. un groupe humain professant la Foi catholique, 2. et de cette manière ainsi formant le Corps du Christ, 3. est accessoirement organisée en "société juridique", la substance de l'Eglise serait 1. - un groupement juridique, - la personne morale, l'autorité juridictionnelle, les sanctions etc... - et 2. et sur cette base, elle formerait le" corps du Chris" "mystique" comme quasiment symbolique, 3; et donc elle réunirait un groupe humain qui ne serait qu'un agglomérat d'individus soumis à un droit inapplicable et membre de droit en quelque sorte d'un "corps idéalisé du Christ" .
Certains allant plus loin dans cette erreur juridique, imaginent même que la notion exclusivement de technique légale de "personne morale" suffirait à faire survivre un Corps du Christ, toujours purement mysiquement "idéal", garantissant ainsi aux fidèles individuelles une liberté anarchique non pareille pour mépriser tout sacrement ou autorité!
§ . - 2 Le fidèle est à la fois individuel et membre d'une assemblée.
En effet, l'on ne peut pas les considérer faussement comme de simples individus, parmi d'autres individus dans une Eglise collectivité humaine unique à l'ensemble.
- Chaque baptisé et chaque fidèle est à la fois un individu et un membre d'une collectivité. Ces non-chrétiens sont obligatoirement aussi des membres d'une collectivité; et on ne peut faire abstraction de cette dimension nécessaire, pour les englober dans une entité globale qui n'a aucun point commun! C'est leur dimension sociale qui pose le problème précisément et qu'on ne peut faussement évacuer en leur attribuant une dimension sociale commune à celle des catholiques au sein d'une Eglise catholique. La meilleure preuve de ce que nous disons est que pour éviter cet écueil, certains se bornent à changer de registre, et parler du simple plan juridique et canonique, qui fonderait l'unicité d'une "Eglise". Ainsi l'abbé Lucien en définissant l'Eglise se place sur un terrain surnaturel incréé, puis comme pour combler un fossé infranchissable se place sur le plan juridique. Entre les deux la réalité humaine de l'Eglise et de ses membres fidèles ou de ses fidèles présumés semble dispraître!
- Ensuite ce point primordial étant reçu, ce n'est pas le nombre de ces non-chrétiens de fait (quoique qu'il soit un raz-de-marée) qui importe, mais la différence d'essence de leur croyance qui, les retranchant de la Foi, de la vertu de foi et de l'Eglise catholique, nous conduit à conclure que l'atteinte qu'ils produisent à la forme substantielle de l'Eglise, ne peut se limiter à une simple modification accidentelle de lson essence, qui pourrait subsister telle quelle malgré la voie de fait de cette Occupation. Elle implique donc en réalité la constitution d'une autre entité collective religieuse souvent nommée "église ou secte conciliaire" qui se juxtapose à l'Eglise catholique. Soumettons-la au critère des éléments constitutifs de l'Eglise:
- L'on constate que la forme substantielle de l'Eglise catholique lui fait défaut par définition : la vie surnaturelle; Comme la vie surnaturelle n'est pas apparente, elle existe ou elle n'existe pas. La solution est simple. Sa substance peut être qualifiée au moyen de mutliples caractère: païenne, noachide, citoyenne,
- En ce qui concerne sa vie sociale d'"Eglise pseudo catholique", - en en-dehors de tout jugement canonique qui n'appartient qu'à l'autorité de l'Eglise, - elle n'est en revanche qu'une apparence : car sa doctrine est frauduleuse dans son inspiration, ses sacrements sont invalides, sa pastorale est criminelle au regard des intérêts élémentaires de la gloire de Dieu et du salut des âmes. Elle peut donc revendiquer une apparence qui protège dans une certaine mesure les fidèles en cas d'erreur invincible.
- Enfin dans l'ordre juridique, il faut comprendre qu'étant une entité humaine et sociale disctincte de celle de l'Eglise catholique, ses personnes morales juridiques sont totalement différentes de celle de l'Eglise catholique, lesquelles subsistent de manière independantes des nouvelles de l'église conciliaire. Ceci peut paraître aberrant. Mais c'est encore une méconnaissance du droit qui n'a pas pour vocation à suppléer à l'absence de surnaturel, ou conférer un caractère religieux à un groupe. C'est le groupe humain qui doit être au préalable religieux, catholique ; et , s'il l'est par la doctrine et par la vertu de foi, il revêt alors la forme substantielle catholique, et accessoirement il peut être considéré sous les catégories juridiques de personnes morales. Car le droit qui n'est que la qualification d'une nature pré existante, ne peut continuer fictiviement une vie "juridique" à une nature qui n'existe pas, et qui a été remplacée par une autre nature, autre nature elle même régie par un droit qui qualifie en nouvelles personnes morales. elle est donc une entité disctincte de l'Eglise.
En conclusion,
quelle est donc la nature du rapport entre les deux entités d'aujourd d'hui?
En effet, l'enjeu étant renversé par le fait que l'Eglise doit se perpétuer et la secte conciliaire n'aurait pas du naître, il faut penser que le lien régnant entre les deux entités "chrétiennes" est sans doute inversé, si l'on veut parvenir à rendre intelligible cet événement fondamental.
Alors que la communauté talmudique a voulu ressusciter la religion hébraïque morte intérieurement par l'avènement du Messie Jésus Christ, confirmé par son arrêt de mort extérieure par la Rome de Titus et de Vespasien, ici nous sommes en présence de Caïen assassinant Abel, la secte conciliaire voulant tuer l'Eglise catholique, et voulant la remplacer.
Cependant là aussi, au contraire nous voyons qu'à l'instar de la religion talmudique naissante à Iamnia, la secte de Vatican 2 substitue également l'étude à l'objet de l'étude, car elle remplace "Dieu" par la "parole de Dieu" , en outre, elle remplace la liturgie concrète et transcendante par la pseudo-révélation permanente réalisée par le truchement d'une herméneutique personnelle à chaque croyant. ....
En conséquence, c'est ce lien apparent qui créé l'illusion de la permanence d'une unique entité, qui ne contiendrait que des brebis galeuses en son sein, alors qu'en réalité, la doctrine de ces bêtes perverties constitue une autre forme attribue une aJean Baptiste Tournaire. utre entité à leur groupement, qui ne peut plus posséder de lien ontologique avec celui du Troupeau fidèle du Berger.